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Scolarisation des enfants handicapés : "La question des moyens ne se résume pas par des postes"

La vice-présidente de l'Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales a réagi aux annonces d'Emmanuel Macron lors de la Conférence nationale du handicap. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une élève avec un déambulateur médical. (Illustration).  (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

"La question des moyens ne se résume pas par des postes", a réagi mardi 11 février sur franceinfo Coryne Husse, vice-présidente de l'Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales (Unapei), après les annonces d'Emmanuel Macron sur la scolarisation des enfants handicapés lors de la Conférence nationale du handicap. 

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Le président de la République a notamment annoncé l'embauche de 11 500 accompagnants d'ici 2022. "C'est toute la communauté à la fois médico-sociale et éducative qui doit se transformer. C'est une diversité de compétences qui permettra à chaque enfant d'être dans une situation apprenante", a estimé Coryne Husse, reprochant à Emmanuel Macron "une méconnaissance du terrain".

"La question fondamentale, c'est comment on transforme l'environnement et donc l'école pour accueillir ces enfants", a souligné la vice-présidente de l'Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales. "Pour que tous les enfants puissent accéder à l'école, [le chef de l'Etat] a parlé des partenariats entre le médico-social et l'Education nationale. Il y a des mesures qui sont déjà en cours, mais on voit bien que sur les territoires c'est extrêmement compliqué, parce qu'on n'a pas une culture du vivre ensemble. La mise en place de ces dispositifs est extrêmement compliquée", a affirmé Coryne Husse. 

Emmanuel Macron a également annoncé la mise en place d'un numéro d'appel unique pour les familles, le 360, pour sortir "du maquis administratif". "Ça ne va pas être la solution", a réagi Coryne Husse. "Pour répondre à des familles qui se retrouvent dans situations très complexes et très diverses, quel interlocuteur avec quelle formation ?", s'est-elle interrogée. D'autant que certaines familles sont, selon elle, "tellement isolées socialement qu'elles n'ont même plus la ressource d'appeler un numéro". 

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