Diagnostic, prise en charge, école : les enjeux du quatrième plan autisme
La concertation préalable à la mise en place de ce nouveau plan a débuté jeudi à l'Elysée.
Six mois de réunions, organisées dans toute la France. La concertation préalable à la mise en place du quatrième plan autisme a été lancée jeudi 6 juillet à l'Elysée, en présence d'Emmanuel Macron et d'une cinquantaine de représentants d'associations. Franceinfo récapitule les objectifs de ce nouveau plan, qui concernerait quelque 650 000 personnes en France, selon les associations.
Améliorer la prise en charge des adultes
Dans un rapport d'évaluation du troisième plan (PDF) publié en mai, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'Inspection générale de l'éducation nationale (Igen) avaient relevé "des avancées" mais également des lacunes. Parmi elles se trouve la prise en charge des adultes atteints de ce trouble neuro-développemental.
Le troisième plan autisme prévoyait ainsi la construction de 1 500 places dans des foyers spécialisés. Mais, selon ce rapport, "un retard conséquent au regard des objectifs initiaux" a été pris. En février 2017, seules 267 places avaient ainsi été créées. Face à ce manque d'infrastructures, les familles sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers l'étranger, notamment la Belgique.
Dans un communiqué, la fédération Sésame autisme (FFSA) souhaite que ce plan "comble le retard". Pour sa présidente, Christine Meignen, sa "mise en œuvre doit répondre aux besoins urgents et immédiats des milliers de personnes actuellement sans solution ou exilées de force à l'étranger".
Selon l'Igas, 1 451 enfants et 5 385 adultes handicapés, dont une proportion "conséquente" atteints d'autisme, étaient accueillis dans des établissements belges fin 2015 faute de structures adaptées en France.
Mieux diagnostiquer les enfants concernés
Pointant les "conséquences sociales" de l'autisme – isolement des familles, divorce, perte d'emploi –, l'association Vaincre l'autisme définit comme "priorité" la diminution du nombre d'enfants sans prise en charge, "en se donnant les moyens de diagnostiquer, évaluer et traiter les 8 000 enfants autistes qui naissent chaque année".
Elle préconise notamment un dépistage systématique dès le plus jeune âge, ou encore le développement de la recherche et la création d'un institut de l'autisme.
Améliorer l'accompagnement des élèves autistes
Interrogé par franceinfo, Luc Gateau, président de l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis, (Unapei) met en avant les attentes en matière d'accompagnement des élèves autistes.
A la rentrée scolaire, nous avons seulement 20% des enfants autistes qui seront accueillis dans leur école de quartier faute d'accompagnement adapté.
Luc Gateauà franceinfo
Evoquant une "occasion manquée" au sujet du troisième plan, il précise que son association réclame "que tous les élèves autistes soient accompagnés dans leur école de quartier tout en prenant en compte leur spécificité".
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