: Vidéo À Rennes, les terrasses chauffées viennent d'être interdites
Certains écologistes réclament la même mesure à Paris. Voilà pourquoi.
Bientôt la fin des terrasses chauffées ? C'est ce que vient de décider la ville de Rennes. Si elles sont un symbole du café à la française, les terrasses peuvent aussi cacher un coût écologique. En cause : les chauffages d'extérieur, fréquemment utilisés en périodes de froid. À Paris, rien que dans le quartier des Halles, près des trois quarts des terrasses en seraient équipées selon un recensement mené en 2017 par une association locale.
8 heures de chauffage = 350 km en voiture ?
Allumés plusieurs heures par jour, pendant plusieurs mois, ils consomment une quantité importante d'électricité ou de combustibles fossiles. Selon le fondateur du cabinet de conseil Carbone 4, le bilan carbone d'une terrasse équipée de braseros au gaz, allumés à pleine puissance pendant huit heures, serait équivalent à celui d'un trajet de 350 kilomètres en voiture. Ainsi, pour des raisons écologiques, la ville de Rennes a récemment décidé d'interdir ces chauffages à partir de janvier 2020. La même mesure sera appliquée à Namur, en Belgique à partir de 2020. "Si on va dans d'autres villes, à Budapest, aux Pays-Bas, il y a des terrasses où il n'y a pas de chauffages d'extérieur. Il y a des plaids, des couvertures et ces terrasses sont animées, elles sont occupées, les clients sont là", estime Stéphanie Scailquin, échevine de l'Urbanisme de la ville de Namur.
À Paris, depuis plusieurs années, l'interdiction des chauffages extérieurs est demandée par des associations et des élus écologistes. Mais certains propriétaires s'y opposent, craignant des pertes économiques.
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