Substances toxiques dans les couches : l'Etat attaqué par des parents
L'ANSES a publié, en janvier, un rapport sur la présence de substances chimiques potentiellement dangereuses dans des couches pour bébés de 23 marques différentes, mais non citées. Face au silence des autorités, des parents montent saisssent le Conseil d'Etat.
"Il y a une urgence sanitaire." Le Parisien révèle, lundi 10 juin, que des parents et une association vont saisir le Conseil d'Etat afin d'obtenir les marques de couches contenant des substances toxiques. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a publié, en janvier, un rapport sur la présence de substances chimiques potentiellement dangereuses dans des couches pour bébés de 23 marques différentes, mais non citées.
"Les ministères de l’Économie, de la Santé et de la Transition écologique n’ont pas répondu à notre lettre envoyée il y a deux mois, ce qui équivaut à un refus", a expliqué au Parisien Quentin Guillemain, l’un des parents qui attaque l’Etat avec l’association pour la santé des enfants (APS), qui était connue sous le nom des victimes du lait Lactalis."On porte donc l’affaire en justice pour demander la liste des marques mais également le retrait des couches dangereuses ainsi qu’une meilleure information auprès des parents", a ajouté Quentin Guillemain.
Pesticides, dioxines, "substances parfumantes"
"Des éléments scientifiques montrent que l’on dépasse toutes les normes, on trouve aussi des métaux lourds interdits depuis dix ans en Europe", a également souligné auprès du Parisien celui qui a présidé l'association des familles victimes du lait contaminé Lactalis. En effet, parmi les quelque 60 substances recensées dans l'étude pbuliée en janvier, l'Anses cite plusieurs pesticides – parmi lesquels le glyphosate –, des dioxines (des polluants), furanes et PCB-DL, des "substances parfumantes", mais aussi des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Certaines couches contiennent aussi du formaldéhyde, une substance cancérogène avérée pour l'homme, connue pour ses effets irritants. L'Anses notait également que "parmi les pesticides trouvés dans ces produits, la majorité sont aujourd’hui interdits dans l’Union européenne". L'agence citait notamment le lindane et le quintozène, proscrit depuis 2000, et l'hexachlorobenzène, interdit depuis 2004.
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