Haut-Rhin : le gouvernement veut enfouir "immédiatement" les déchets toxiques stockés à Stocamine

Il s'agit de la "seule solution permettant de s'assurer que les déchets ne pourront pas contaminer la nappe" phréatique d'Alsace, défend l'exécutif, pourtant confronté à une forte opposition locale.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Vue aérienne  du centre de stockage de déchets dangereux Stocamine à Wittelsheim (Haut-Rhin), le 11 janvier 2023. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

C'est un enjeu de santé publique. Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé, mardi 19 septembre, son intention de lancer "immédiatement" les travaux de confinement de déchets dangereux enfouis dans la décharge de Stocamine, à Wittelsheim (Haut-Rhin). Il s'agit de la "seule solution permettant de s'assurer que les déchets ne pourront pas contaminer la nappe" phréatique d'Alsace, qui alimente en eau potable près de 8 millions d'habitants, défend-il. 

Une procédure administrative visant à autoriser le confinement des déchets sous du béton doit aboutir par la signature d'un arrêté préfectoral "avant la fin du mois de septembre", selon l'exécutif. Jusqu'ici, l'entreposage des 42 000 tonnes de déchets toxiques (arsenic, mercure, amiante...) dans cette ancienne mine de potasse n'était autorisé que temporairement, jusqu'en 2027. Les travaux doivent "impérativement être terminés dès 2027", estime le ministre.

LFI réclame une commission d'enquête parlementaire

En réaction, les députés "insoumis" ont demandé, mardi, l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire. Selon eux, "l'attentisme des pouvoirs publics" aurait contraint à opter pour cette solution "d'enfouissement définitif des déchets", au détriment d'un scénario de sortie des déchets de la mine. Le groupe LFI à l'Assemblée soutient que "plusieurs éléments matériels laissent penser que les pouvoirs publics ont, depuis 20 ans, joué la montre, en laissant les galeries se détériorer, pour imposer" la solution du confinement définitif.

Cette solution du confinement n'est pas soutenue au niveau local. En juin, une enquête publique avait été menée auprès des habitants du territoire sur le projet de confiner les déchets. Elle a recueilli 98% d'avis défavorables. "Les avis favorables au projet se comptent sur les doigts de la main", notait la commission en charge de l'enquête publique.

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