"Polluants éternels" : plus de 160 000 habitants reçoivent des eaux polluées aux PFAS en Auvergne-Rhône-Alpes

L'Agence régionale de santé a dévoilé, lundi, des résultats d'analyses et demandé des mesures correctives à la cinquantaine de communes concernées, situées pour la plupart dans la vallée de la chimie au sud de Lyon.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une usine soupçonnée d'être impliquée dans la pollution aux PFAS à Pierre-Bénite, près de Lyon, le 15 mars 2023. (MAXIME JEGAT / LE PROGRES / MAXPPP)

Une cinquantaine de communes sont concernées en Auvergne-Rhône-Alpes. Les eaux destinées à la consommation de 166 000 habitants de la région comportent des PFAS, dits "polluants éternels", à des taux supérieurs au seuil de référence européen, selon des résultats d'analyses publiés lundi 15 janvier par l'Agence régionale de santé (ARS). "En l'état des connaissances actuelles, on ne sait pas à partir de quel niveau de PFAS il y a un risque avéré", mais "on ne peut pas attendre" pour agir, selon l'ARS.

La consommation de ces eaux n'est pas interdite, mais l'ARS a, pour la première fois, demandé des mesures correctives aux communes concernées, situées pour la plupart dans la vallée de la chimie au sud de Lyon. Sous peine d'être mises en demeure, ces collectivités ont dû présenter au plus vite "les mesures de leur choix pour revenir sous le seuil" de 100 nanogrammes par litre. Elles auront trois ans pour les mettre en place.

Des composés quasi indestructibles

Les PFAS, des composés poly- et perfluoroalkylés, sont dotés de propriétés antiadhésives et imperméables, et sont massivement présents dans la vie courante : poêles en Teflon, emballages alimentaires, textiles imperméables, automobiles… Quasi indestructibles, ils s'accumulent avec le temps dans l'air, le sol, les eaux des rivières, la nourriture et jusqu'au corps humain, d'où leur surnom de polluants "éternels".

En cas d'exposition sur une longue période, ils peuvent avoir des effets sur la fertilité ou favoriser certains cancers, selon de premières études. Ces derniers mois, plusieurs collectivités et des particuliers ont lancé des plaintes collectives pour "mise en danger de la vie d'autrui" en s'inquiétant de "concentrations alarmantes" de PFAS liés à des sites industriels dans la vallée de la chimie.

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