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Loire-Atlantique : pas de cas groupés de cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne, selon Santé Publique France

L'établissement public ne préconise "pas d'autres recherches à l'échelle locale", alors que des habitants inquiets s'interrogent sur plusieurs cas confirmés sur le territoire. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une enquête ménée par Santé Publique France n'a pas permis d'établir une fréquence plus élevée de cancers pédiatriques dans la ville de Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique) et son secteur que dans l'ensemble du département. (LOIC VENANCE / AFP)

Des habitants du secteur de Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique) s'interrogent sur les nombreux cas de cancers pédiatriques. Mais l'enquête menée par les autorités sanitaires n'a pas mis en lumière de situation singulière par rapport à l'ensemble du département, a annoncé Santé Publique France, mercredi 23 septembre, lors d'une conférence de presse de l'Agence régionale de santé (ARS). L'établissement public ne préconise "pas d'autres recherches à l'échelle locale".

Il n'y a pas de situation singulière en termes de fréquence de cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne et ses alentours par rapport à la moyenne départementale de Loire-Atlantique.

Lisa King, cellule régionale de Santé publique France en Pays de la Loire

conférence de presse

Santé Publique France s'appuie sur de nouvelles données issues du registre des cancers depuis décembre. Dans le département sont recensés 571 cancers d'enfants de moins de 15 ans entre 2005 et 2018, soit en moyenne 35 à 50 nouveaux cancers chaque année. Selon l'organisme, l'enquête épidémiologique auprès des enfants touchés (16 enfants de moins de 18 ans) "n'a pas permis de mettre en évidence une cause commune sur le secteur". Mais Santé Publique France continue à surveiller "chaque nouvel enfant avec diagnostic", a ensuite ajouté Lisa King.

"Au bout de ce que la science peut faire"

"Le cancer touchant un enfant reste un cancer de trop et évidemment que la souffrance des enfants est intolérable", a souligné Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l'ARS. "Nous agissons avec le plus de respect et d'attention pour toutes ces familles. Mais il faut tenir un équilibre entre le cœur et la raison et nous sommes allés au bout de ce que la science permet de faire", a-t-il ajouté.

L'ARS prévoit de signer un contrat local de santé avec la communauté d'agglomération de Pornic-Pays de Retz pour réunir les acteurs sur la santé et l'environnement. Elle financera une campagne de mesures des pesticides dans l'air à Sainte-Pazanne et aussi contribuera à la recherche sur le cancer en fournissant les données issues de ses investigations. Des chercheurs travailleront durant 4 ans sur les causes des cancers pédiatriques, notamment environnementales, avec 3 millions d'euros de budget.

Le collectif "Stop aux cancers de nos enfants", qui participait au comité de suivi de l'ARS, a exprimé sa déception. "Nous venons de perdre trois ans en croyant que les autorités sanitaires pouvaient chercher", a réagi sa fondatrice Marie Thibaud, qui dénombre 22 cas dans le secteur depuis 2015. Le collectif a lancé la semaine dernière un appel à Emmanuel Macron après la découverte d'un nouveau cas de cancer chez un enfant de 4 ans venu renforcer l'inquiétude des familles.

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