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Vidéo Dysphorie de genre : "Je m'appelle Stella, j'ai 8 ans. Avant, j'étais un garçon"

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Envoyé spécial. Dysphorie de genre : "Je m'appelle Stella, j'ai 8 ans. Avant j'étais un garçon, je m'appelais Lisandre"
Envoyé spécial. Dysphorie de genre : "Je m'appelle Stella, j'ai 8 ans. Avant j'étais un garçon, je m'appelais Lisandre" Envoyé spécial. Dysphorie de genre : "Je m'appelle Stella, j'ai 8 ans. Avant j'étais un garçon, je m'appelais Lisandre"
Article rédigé par France 2
France Télévisions

En mars 2020, dans un village du Rhône, c'est une famille ordinaire, confinée comme tous les Français. Un couple avec deux garçons et une fille. Trois enfants... dont l'un demande à changer d'identité. C'est le début d'une aventure bouleversante qu'a suivie "Envoyé spécial" : le combat de Stella, 8 ans, pour devenir une petite fille. 

Au moment du premier confinement, en mars 2020, Stella s'appelait encore Lisandre. Une photo de famille montre un petit garçon blond aux côtés de ses parents et de sa grande sœur, Abigaël. C'est avec le soutien de cette dernière que l'enfant de 8 ans trouve le courage de confier son mal-être à sa maman : elle ne veut plus être un garçon.

"J'avais peur que Maman, elle me dise non, raconte Stella dans "Envoyé spécial". Du coup, je me suis dit : 'Allez, il faut que je me lance, je vais y arriver.' Parce que si elle disait non, j'allais me dire : 'Je vais rester jusqu'à la fin comme ça, en étant pas bien dans un corps de garçon'..." 

Rester dans un corps de garçon toute sa vie ? Stella est catégorique : elle ne l'aurait "pas supporté". "J'aurais insisté", affirme celle qui est désormais une petite fille assumée, impressionnante de détermination et de maturité. Elle n'en veut pas à la nature d'avoir "commis une erreur" : "C'est pas grave si elle s'est trompée. Nous, on peut arranger ça (...) et tout le monde se trompe dans la vie". Ou plutôt, reprend-elle, "Maman a pu arranger ça".

Devenir une vraie petite fille aux yeux du monde… un long combat qui débute à peine

Devant le désarroi de son enfant, Karine, la maman, a décidé d'en discuter avec toute la famille. Avec Florian, le papa, la grande sœur, et même le petit dernier, Loevan, 5 ans. Tous ont compris que l'envie de ne plus être un garçon, pour Stella, était une réelle souffrance qui durait depuis plusieurs années. 

Pleine de gratitude envers une maman "qui fait tout pour qu'[elle] soit heureuse", consciente de sa chance d'avoir été entendue ("parce que il y en a, ils veulent pas que leur fille devienne un garçon, ou que leur garçon devienne une fille…"), Stella entame un long combat pour faire reconnaître sa nouvelle identité, auprès de ses camarades d'école comme de l'état civil...

La dysphorie de genre diagnostiquée chez Stella (le décalage entre ce qu'elle pense être et la réalité anatomique) concernerait un enfant sur 500, soit 132 000 en France.

Extrait de "La nouvelle vie de Stella et Alex", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 25 février 2021.

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