: Reportage "Il n'y a eu aucun refus" : dans une maternité de Caen, le traitement préventif contre la bronchiolite rencontre l'adhésion des parents
"Si ça peut limiter le risque d'hospitalisation ce sera toujours ça de gagné, confie Angelina, mère de Vigo, un nouveau-né de deux jours. Elle n’a pas hésité à faire immuniser son bébé contre le virus responsable de la bronchiolite, à la maternité du CHU de Caen (Calvados). À partir du vendredi 15 septembre, les professionnels de santé ont la possibilité d’injecter à tous les bébés le premier traitement préventif existant contre la bronchiolite : le Beyfortus. Ce virus respiratoire touche chaque année un tiers des enfants de moins d’un an. Il provoque notamment des cas très graves chez les nouveau-nés.
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Le Beyfortus - élaboré par les laboratoires Sanofi et Astrazeneca - n’est pas un vaccin mais un anticorps monoclonal, injectable à tous les enfants nés depuis le mois de février 2023. Il peut être administré en ville, chez les pédiatres, sages-femmes et infirmiers libéraux, mais aussi en maternité pour les nouveau-nés.
Le bébé d'Angelina dort à poings fermés. Il vient de recevoir une injection de Beyfortus dans la cuisse. L'anticorps monoclonal devrait le protéger des formes graves de la bronchiolite pendant six mois, c’est-à-dire pendant toute l’épidémie hivernale. "On sait que ça ne va pas forcément l'empêcher d'être malade, mais au moins lui permettre d'être moins malade", explique sa maman.
45 000 hospitalisations l'hiver dernier
Vendredi, les pédiatres passent dans toutes les chambres de la maternité pour proposer aux parents ce traitement préventif pour leur nouveau-né. Il n’y a pas d’obligation, mais il est très bien reçu raconte Anne-Sophie Trentesaux, chef du service de néonatologie : "Pour l'instant, avec tous ceux à qui on a présenté le projet il n'y a eu aucun refus. C'est une adhésion de 100% et pas d'opposition."
L’hiver dernier, l’épidémie de bronchiolite a causé 45 000 hospitalisations. Les services de pédiatrie et de réanimation avaient été totalement saturés. Des nourrissons avaient dû être transférés d’une région à une autre faute de lits disponibles. Avec le Beyfortus, l’espoir des médecins est de voir moins de bébés à l’hôpital cet hiver.
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