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Bronchiolite : un traitement préventif possible pour tous les bébés de moins d'un an

Ce virus respiratoire a provoqué l'an dernier 45 000 hospitalisations de nourrissons. Ce traitement préventif doit permettre d'en éviter huit sur dix.
Article rédigé par Solenne Le Hen, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un nourrisson atteint de bronchiolite dans un service pédiatrique d'un hôpital de Bry-Sur-Marne, en 2021. (ALINE MORCILLO / HANS LUCAS / AFP)

C'est une première en France. Alors que devrait bientôt débuter l'épidémie hivernale de bronchiolite, une grande campagne pour protéger les bébés va démarrer vendredi 15 septembre. Un nouveau traitement préventif gratuit contre le virus VRS, responsable de cette maladie respiratoire très fréquente chez le nourrisson , est désormais proposé gratuitement aux nouveaux nés dans les maternités et en ville aux enfants de moins d'un an né à partir du 6 février.

La solution, proposée par les laboratoires français Sanofi et suédo-britannique AstraZeneca, n'est pas un vaccin. Il s'agit plus précisément d'un anticorps monoclonal : le Beyfortus. Le produit est à retirer chez le pharmacien avec la prescription du médecin. Cette injection n'est pas obligatoire, mais très fortement recommandée par le ministère de la Santé.  

>> Vaccin contre la bronchiolite : ce que l'on sait du Beyfortus développé par Sanofi, après le feu vert de l'Agence européenne des médicaments

Eviter 8 hospitalisations sur 10

Une seule piqûre de Beyfortus dans la cuisse du bébé doit permettre de protéger son organisme pendant six mois, affirme Charles Wolf, responsable vaccin chez Sanofi France. Un système de prévention qui a déjà fait ses preuves, avec "plus de 83% d'efficacité contre les hospitalisations". Car c'est tout l'enjeu de cette toute nouvelle arme : en finir avec les "traditionnelles" hospitalisations de bébés l'hiver. 2 à 3% des moins d'un an sont hospitalisés chaque année pour bronchiolite. Les cas les plus graves concernent les bébés qui ont seulement quelques jours de vie, avec, l'hiver dernier encore, des services de pédiatrie débordés.

D'après les essais cliniques, le Beyfortus permet en effet d'éviter huit hospitalisations sur dix. Sylvain Duchenne est pédiatre, il attend beaucoup de ce traitement péventif.

"On espère que cette vaccination sera importante et bien diffusée, pour bien protéger ces nourrissons, et limiter les complications, explique-t-il. Par exemple, les hospitalisations, ou encore les asthmes provoqués par le virus qui touchent environ 30% des enfants de moins d'un an atteints de bronchiolite."

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