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Des parents dénoncent le projet de loi qui interdirait l'école à la maison

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Les parents qui enseignent à domicile contestent le projet de loi rendant l’instruction à l’école obligatoire
Les parents qui enseignent à domicile contestent le projet de loi rendant l’instruction à l’école obligatoire Les parents qui enseignent à domicile contestent le projet de loi rendant l’instruction à l’école obligatoire
Article rédigé par franceinfo
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Pour les parents qui assurent les cours à domicile, ce projet n’est pas justifié car la pratique est parfaitement encadrée. Exemples à travers le quotidien de deux familles, l'une en Haute-Vienne, l'autre en Creuse.

Ils sont 50 000 enfants à suivre des cours à la maison en France. Mais dans son discours du 2 octobre dernier, Emmanuel Macron a remis en question cette forme d’éducation. "Dès la rentrée 2021, l’instruction à l’école sera rendue obligatoire" a précisé le Président de la République

Une manière pour le chef de l’Etat de lutter contre la radicalisation. Mais pour les parents qui pratiquent l’école à la maison, cette décision est hors sujet. "Il parle de quelque chose qu’on ne nie pas, c’est-à-dire des gens qui sont radicalisés et qui ont des écoles sauvages qui ne sont pas déclarées et qui sont hors-système. Mais ce n’est pas notre cas ! En IEF (Instruction En Famille), on est déclarés", affirme Jia Via, mère de trois enfants dont elle assure l'instruction.

Des visites de contrôle annuelles

D’autant plus que chaque parent qui enseigne à ses propres enfants est contrôlé par sa mairie et l’Education nationale. Les familles reçoivent chaque année la visite d’un inspecteur académique et d’un conseiller pédagogique.

"Le Sénat lui-même reconnait que les cas de radicalisation sont exceptionnels et ne voit pas les raisons de restreindre le droit d’instruction en famille ou de l’interdire", avance Piscilla Bocchino de l’association Les enfants d’abord.

Samedi, des familles concernées se sont rassemblées dans plusieurs villes du pays pour défendre leur choix. Le projet de loi a été transmis aux présidents de l'Assemblée Nationale et du Sénat le 17 novembre. Il devrait être présenté le 9 décembre en Conseil des ministres. 

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