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Durant 20 ans, des scientifiques vont étudier 20.000 enfants pour évaluer l'influence de l'environnement sur leur vie

Cette étude inédite menée par la Cohorte Elfe (Etude longitudinale française depuis l'enfance) est soutenue par les ministères de la Recherche, de la Santé, de l"Ecologie et par plusieurs organismes de recherche et d"autres institutions.Elle mobilise plus de 60 équipes, soit 400 chercheurs, avec plus de 90 sujets spécifiques.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Un nourrisson à l'hôpital intercommunal du Raincy-Montfermeil (archives). (AFP/OLIVIER LABAN-MATTEI)

Cette étude inédite menée par la Cohorte Elfe (Etude longitudinale française depuis l'enfance) est soutenue par les ministères de la Recherche, de la Santé, de l"Ecologie et par plusieurs organismes de recherche et d"autres institutions.

Elle mobilise plus de 60 équipes, soit 400 chercheurs, avec plus de 90 sujets spécifiques.

Une trentaine des premières familles recrutées en avril pour le projet se sont rassemblées le 15 jiuin pour se familiariser avec le projet qui veut mieux comprendre l'impact de l'environnement - pollution intérieure et extérieure, alimentation, inégalités devant les soins de santé, par exemple - sur l'évolution des enfants sélectionnés.

"Un programme unique en France, ambitieux par son ampleur et par le nombre de données qu'on recueille", a souligné la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, devant les familles.

A la maternité, les femmes donneront un peu d'urine et de lait. Du sang dans le cordon ombilical du bébé et un peu de ses premières selles seront prélevés. Au bout de deux mois, les mères doivent répondre à un long questionnaire sur leurs habitudes, leurs conditions de vie, jusqu'à la qualité de leur parquet et de leur peinture. Une enquête qui se répètera chaque année jusqu'à l'âge de trois ans, où une visite à domicile est programmée, avec un petit test de développement sur ordinateur pour l'enfant.

Vers 7 ou 8 ans, il sera proposé un test médical, avec notamment des mesures de la fonction respiratoire. Parallèlement, des évaluations scolaires seront réalisées. Ensuite, "on pourra directement interroger l'enfant, la façon dont il se sent à l'école, les relations avec les amis, et il y aura probablement un examen médical à la puberté", explique Marie Aline Charles, médecin épidémiologiste, qui pilote l'étude. "L'un des grands objectifs de la cohorte est de voir l'influence de certains polluants, comme les phénols, phtalates, pesticides, sur l'enfant", a-t-elle indiqué.

Il n'est pas question d'attendre vingt ans pour connaître les résultats de l'étude. Les premiers pourraient arriver assez vite et porteront sur l'impact des "variations de poids de la maman avant la grossesse sur la croissance du foetus", selon le Dr Charles.

Une deuxième "vague" de petits "cobayes" sera recrutée entre le 27 juin et 4 juillet, et ainsi de suite, jusqu'à parvenir au total de 20.000. Un chiffre placé très haut pour que les défections, inévitables en 20 ans, ne perturbent pas le cours de l'étude. "On aimerait en avoir encore 10.000 à la fin", a précisé Marie Aline Charles.

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