Tabac : asthme et naissances prématurées reculent depuis l'interdiction de fumer dans les lieux publics
C'est ce que révèlent les résultats cumulés de onze études menées en Europe et en Amérique du Nord.
C'est la première fois que l'effet des lois antitabac sur la santé des enfants est mesuré. L'interdiction de fumer dans les lieux publics et professionnels a permis de réduire sensiblement les naissances prématurées et les hospitalisations d'enfants pour asthme, selon une étude publiée par la revue médicale britannique The Lancet, vendredi 28 mars.
Les résultats de 11 études menées en Amérique du Nord et en Europe montrent que les taux de naissances prématurées et d'hospitalisations d'enfants pour asthme ont diminué de 10%, l'année suivant l'entrée en vigueur de législations anti-tabac.
Une économie possible de 5 milliards d'euros
Plus de 2,5 millions de naissances et quelque 250 000 hospitalisations d'enfants pour asthme intervenues entre 2008 et 2013 ont été passées en revue par le Dr Jasper Been, de l'université de Maastricht (Pays-Bas), et ses collègues. "Notre étude fournit la preuve que les interdictions de fumer ont des bénéfices considérables sur la santé périnatale et sur la santé de l'enfant", souligne le Dr Been.
Dans un commentaire joint à l'étude, Sara Kalkhoran et Stanton Glantz, de l'université de Californie (Etats-Unis) évaluent à 7 milliards de dollars (5 milliards d'euros) les économies qui pourraient être réalisées chaque année grâce à une réduction de 10% des hospitalisations pour des problèmes respiratoires liés au tabagisme en Europe et aux Etats-Unis. "On a rarement vu une intervention aussi simple améliorer la santé et réduire les coûts médicaux aussi rapidement et de manière aussi importante", relèvent-ils.
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