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Cannabis : une molécule pour lutter contre l'addiction

En travaillant sur l'addiction au cannabis, des chercheurs de l'Inserm de Bordeaux ont découvert l'importance de l'hormone prégnénolone. Elle protègerait le cerveau des effets néfastes de cette drogue. Les études cliniques pourraient démarrer en 2015.
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Et si on pouvait protéger le cerveau des effets
néfastes du cannabis ? Selon une étude publiée dans la revue américaine Science , deux équipes
de chercheurs de l'Inserm de Bordeaux travaillent sur la mise au point d'une
molécule qui pourrait empêcher d'être accro. Dans le monde, plus de
20 millions de personnes sont accros au plaisir que suscite la prise de cannabis, et 1,2 million de personnes en
consomment régulièrement en France, d'après
l'office de lutte contre les drogues.

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Cette découverte rendrait le joint de
cannabis quasiment fade, donc inutile. Les chercheurs se sont en fait penchés sur l'action de l'hormone appelée prégnénolone
et qui est produite par le cerveau. Elle n'agit
pas sur tous les effets du cannabis mais sur les principaux : le plaisir
que crée l'addiction, "les effets néfastes sur la mémoire, sur la prise
alimentaire et sur la démotivation
" explique le directeur de recherche à
l'Inserm Pier Vincenzo Piazza.

Bientôt un traitement

Les chercheurs visent donc à créer un médicament
sous forme de pastille. Il serait prescrit à ceux qui veulent décrocher du cannabis,
considéré comme la deuxième addiction après l'alcool. Les études cliniques
pourraient démarrer d'ici un an et demi.

Le principe ne marcherait pas pour
les drogues dures comme la cocaïne ou l'héroïne. Pour l'instant il a été testé
sur des rats et des souris. Les
doses ingérées étaient bien supérieures à celles auxquelles sont exposés les
consommateurs réguliers de cannabis "de l'ordre de 3 à 10 fois plus ",
a précisé Pier Vincenzo Piazza. En augmentant la prégnénolone dans le cerveau,
les chercheurs ont réussi à bloquer les effets néfastes du principe actif du
cannabis.

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