Et si on pouvait protéger le cerveau des effetsnéfastes du cannabis ? Selon une étude publiée dans la revue américaine Science , deux équipesde chercheurs de l'Inserm de Bordeaux travaillent sur la mise au point d'unemolécule qui pourrait empêcher d'être accro. Dans le monde, plus de20 millions de personnes sont accros au plaisir que suscite la prise de cannabis, et 1,2 million de personnes enconsomment régulièrement en France, d'aprèsl'office de lutte contre les drogues.A LIRE AUSSI ►►► Cannabis :les premiers "coffee-shops" ouvrent au Colorado Cette découverte rendrait le joint decannabis quasiment fade, donc inutile. Les chercheurs se sont en fait penchés sur l'action de l'hormone appelée prégnénoloneet qui est produite par le cerveau. Elle n'agitpas sur tous les effets du cannabis mais sur les principaux : le plaisirque crée l'addiction, "les effets néfastes sur la mémoire, sur la prisealimentaire et sur la démotivation " explique le directeur de recherche àl'Inserm Pier Vincenzo Piazza.Bientôt un traitementLes chercheurs visent donc à créer un médicamentsous forme de pastille. Il serait prescrit à ceux qui veulent décrocher du cannabis,considéré comme la deuxième addiction après l'alcool. Les études cliniquespourraient démarrer d'ici un an et demi.Le principe ne marcherait pas pourles drogues dures comme la cocaïne ou l'héroïne. Pour l'instant il a été testésur des rats et des souris. Lesdoses ingérées étaient bien supérieures à celles auxquelles sont exposés lesconsommateurs réguliers de cannabis "de l'ordre de 3 à 10 fois plus ",a précisé Pier Vincenzo Piazza. En augmentant la prégnénolone dans le cerveau,les chercheurs ont réussi à bloquer les effets néfastes du principe actif ducannabis.