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Déserts médicaux : quand les pharmaciens remplacent les médecins

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Déserts médicaux : quand les pharmaciens remplacent les médecins
Article rédigé par France 3 - M. Larguet, F. Blévis, C. Beauvalet
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En Bretagne, 70 officines sont habilitées à prescrire des traitements pour des petits maux, dans le cadre d'une expérimentation. De quoi soulager les habitants et l'agenda des généralistes.

C'est un territoire rural parmi les plus déficitaires en matière de santé. À Saint-Georges-de-Reintembault (Ille-et-Vilaine), il n'y a plus aucun médecin depuis plus de six ans. Alors depuis un an, une pharmacie bretonne participe à une expérimentation. Pour 13 pathologies courantes, Valérie Bureau propose une prise en charge à l'officine. Un questionnaire mis au point avec des médecins permet d'évaluer au mieux la situation. "Ça permet quand même de mieux assister les gens, et mieux les orienter", dit-elle. 

40 pharmacies bretonnes participent à l'expérimentation

Sur la trentaine de cas traités, deux tiers ont été pris en charge sur place. Valérie Bureau touche pour chaque cas une prime de 15 euros. Certains médecins aux alentours grincent des dents, mais pas tous. À 10 km de là, à la maison de santé de Louvigné du Désert (Ille-et-Vilaine), les trois généralistes sont débordés et ont accepté de participer au dispositif. "Les coopérations sont vraiment des choses très importantes à développer, mais elles arrivent malheureusement, à mon sens, trop tardivement", déplore toutefois le Dr. Jean-Francois Besnard, qui estime la réponde "insuffisante". 40 pharmacies bretonnes participent à l'expérimentation, et 30 autres viennent de les rejoindre. 

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