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Le biologiste français François Gros, codécouvreur de l'ARN messager, est mort

Les travaux du chercheur, mort vendredi à l'âge de 96 ans, ont ouvert la voie à l'utilisation de l'ARN messager dans les principaux vaccins utilisés contre le Covid-19.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le biologiste français François Gros en 2002. (LEEMAGE / AFP)

Le biologiste français François Gros, codécouvreur de l'ARN messager, est mort vendredi 18 février à l'âge de 96 ans, a déclaré dimanche 20 février auprès de l'AFP Etienne Ghys, mathématicien et secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, un poste qu'avait occupé François Gros de 1991 à 2000.

La contribution de François Gros au décryptage du gène a été capitale. Ses travaux ont ouvert la voie, près de 60 ans plus tard, à l'utilisation de l'ARN messager dans les principaux vaccins utilisés contre le Covid-19. La ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a salué "son héritage qui est un immense espoir pour l'humanité". "Les travaux de François Gros ont été déterminants dans la découverte de l'ARN messager", a écrit Frédérique Vidal sur Twitter.

Ancien directeur général de l'institut Pasteur

Ayant débuté sa carrière dans les années 1950, le chercheur a contribué, aux côtés des figures les plus éminentes de la recherche scientifique, à la naissance de la biologie moléculaire, qui a bouleversé les sciences du vivant.

Entré à l'institut Pasteur au lendemain de la guerre, François Gros y a notamment côtoyé par la suite Jacques Monod, prix Nobel de médecine en 1965. Directeur général de l'institut Pasteur (1976-1981), puis conseiller scientifique à Matignon, il a été mis en examen en 1994 dans l'affaire du sang contaminé, qui s'est soldée neuf ans plus tard par un non-lieu.

Il a rejoint l'Académie des sciences en 1979, avant d'en devenir secrétaire perpétuel de 1991 à 2001. Il occupait parallèlement jusqu'en 1996 la chaire de biochimie cellulaire au Collège de France.

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