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Ce gecko peut survivre sans peau et sans écailles pour échapper à ses prédateurs

C'est ce que révèle une étude publiée dans la revue scientifique "PeerJ", après la découverte de cette nouvelle espèce, à Madagascar. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le Geckolepis megalepis possède une étonnante aptitude : laisser tomber ses écailles et sa peau pour échapper à ses prédateurs, révèle une étude publiée le 8 février 2017. (FRANK GLAW / AFP)

Il se déshabille pour sauver sa peau. Une nouvelle espèce de gecko vient d'être découverte à Madagascar et elle possède une aptitude étonnante, révèle une étude parue dans la revue scientifique PeerJ (en anglais), mercredi 8 février. Pour échapper à ses prédateurs, le Geckolepis megalepis peut abandonner écailles et peau, qui repoussent ensuite en quelques semaines.

Bien que plusieurs autres espèces de geckos puissent aussi perdre leur peau s'ils sont saisis avec beaucoup de force par un prédateur, les Geckolepis megalepis peuvent le faire aisément, au moindre contact. Leurs larges écailles, qui font penser à celles des poissons, se détachent très facilement même s'ils sont saisis par un prédateur. Et alors que, pour les autres espèces de lézards, il faut attendre longtemps pour qu'ils régénèrent leurs écailles, quelques semaines suffisent pour les Geckolepis megalepis.

Voilà à quoi ressemble le Geckolepis megalepis après avoir perdu ses écailles.  (FRANK GLAW / AFP)

Des implications pour la médecine ?

Ces caractéristiques biologiques étonnantes ont fortement compliqué l'étude scientifique de ces animaux : quand les chercheurs ont commencé à les examiner, ils devaient par exemple utiliser du coton pour les attraper afin d'éviter qu'ils ne perdent entièrement leur peau. Aujourd'hui, ils les capturent sans les toucher en les piégeant dans des sacs plastique.

Ils ont déterminé que ce genre de gecko compte en fait treize lignées génétiquement distinctes. Son mécanisme de régénération pourrait avoir des applications en médecine, où des recherches sont en cours. Elles se basent sur des études concernant les salamandres capables de régénérer leurs membres et organes, ainsi que les lézards dont la queue repousse.

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