Des gynécologues s’opposent à la pilule sans ordonnance en pharmacie
Ce vendredi 5 mai 2017, la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM) s'est dite opposée, dans un communiqué, à l'idée d'une pilule contraceptive vendue sans ordonnance en pharmacie.
Cette idée avait été récemment émise par un collectif, baptisé "Libérez ma pilule" composé de professionnels de santé, de pharmaciens, du Planning familial et de féministes. Selon ce collectif, les femmes devraient avoir accès à la pilule progestative (sans oestrogènes) chez leur pharmacien, lequel déterminerait, grâce à un questionnaire, si la femme présente un risque. Elle n’aurait donc plus besoin de consulter un gynécologue ou un médecin généraliste.
Mais pour la FNCGM, "une pilule, qu'elle soit progestative ou non, est un médicament (...) Choisir une pilule adaptée ne se fait pas sous les conseils d'une maman, d'une copine ou d'un pharmacien en quelques minutes", a-t-elle répliqué. Selon l’instance, “il est impensable qu'une jeune femme puisse exposer toutes ses interrogations au sujet des effets indésirables, ou encore de la sexualité, derrière le comptoir d'une pharmacie".
Elle rappelle, en outre, qu'il n'est pas nécessaire de retourner chez son gynécologue pour obtenir une nouvelle ordonnance. Les pharmaciens peuvent, en effet, renouveler la pilule si l’ordonnance date de moins d'un an, pour une durée supplémentaire de 6 mois maximum. Et ce, pour éviter toute interruption de traitement entre deux consultations.
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