Les femmes de 50 à 65 ans de plus en plus touchées par le cancer du poumon et du col de l'utérus
Cette tranche d'âge des femmes est une de celles qui inquiètent le plus les médecins. Le cancer reste la première cause de mortalité en France, confirme un rapport de Santé publique France.
En 30 ans, le taux de mortalité à cause du cancer a baissé de quasiment 2% par an chez l'homme, et de 1% chez la femme, selon un nouveau rapport publié mardi 2 juillet de l'Institut du Cancer et Santé publique France. Mais le cancer demeure la première cause de mortalité en France, responsable de 160 000 morts en 2018.
>> Les nouveaux cas de cancers en augmentation chez les femmes et stables chez les hommes
Certaines tranches d’âges préoccupent les médecins : notamment les femmes âgées de 50 à 65 ans, de plus en plus frappées par le cancer du poumon. "Dans les années 80-90, on a eu un effet où le tabac a plutôt été vendu par du marketing comme étant un objet d’émancipation, et donc les femmes se sont mises à fumer", explique Anne Gallay de Santé publique France.
Augmentation des cas de cancer du col de l'utérus
Chez ces mêmes femmes nées ou qui ont grandi dans les années 70 et la libération sexuelle, le cancer du col de l’utérus augmente aussi de façon inquiétante. Ce cancer est dû à un virus, le papillomavirus : "Davantage de partenaires, pas de protection, donc une transmission plus facile des infections sexuellement transmissibles", continue la spécialiste. "Vous connaissez la problématique du VIH, mais là c’est le papillomavirus à haut risque oncogène".
Les autorités rappellent qu’il existe un vaccin contre le papillomavirus, mais il y a aussi d’autres moyens de se prémunir, car il faut savoir que 40% des cancers ont des causes évitables. On peut éviter le tabac et l’obésité, accusés notamment d’être à l’origine de la flambée actuelle de cancer du pancréas, mais aussi l’alcool dans les cancers de la gorge, du larynx ou encore du sein. Se protéger du soleil peut éviter aussi le mélanome. Il existe aussi certainement des causes environnementales, mais encore mal identifiées par les chercheurs.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.