"En trois mois, j'ai une boule d'un centimètre qui est apparue" : une femme veut sensibiliser à l'importance du dépistage régulier du cancer du sein
Aurore Driant raconte dans son livre "Cancer ascendant guerrière" comment elle a détecté son cancer du sein à 34 ans. Elle témoigne également de son parcours de soins.
L'opération Octobre Rose vient de débuter pour sensibiliser les femmes sur l'importance d'un dépistage régulier du cancer du sein. Chaque année, 59 000 nouveaux cas sont détectés en France. C'est ce qui est arrivé à Aurore Driant à 34 ans. L'auteure du livre-témoignage Cancer ascendant guerrière raconte qu'en "trois mois", elle a eu "une boule d'un centimètre qui est apparue. D'où l'importance de l'autopalpation et d'un suivi très régulier", témoigne-t-elle.
franceinfo : Comment cela s'est-il passé pour vous ?
Aurore Driant : J'ai ressenti une gêne dans mon soutien-gorge et je me suis rendue compte que j'avais une petite boule sur le sein. On était en mai 2015 et en mars j'étais allée chez la gynéco pour un suivi de contrôle. Il n'y avait rien. En trois mois, j'ai une boule d'un centimètre qui est apparue. D'où l'importance de l'autopalpation et d'un suivi très régulier.
Le fait d'avoir constaté cette grosseur relativement tôt a-t-il eu un impact sur la suite ?
Oui, je pense parce que très vite on a su que c'était un cancer agressif qui était en grade trois et quand on a fait le bilan, heureusement, aucun autre organe n'était touché. En revanche, le ganglion sentinelle était lui atteint et c'est par lui que le cancer essaye de s'échapper. Donc, il était urgent de faire quelque chose.
Comment cela s'est-il passé une fois le diagnostic établi ?
Il y a eu un bilan pour s'assurer qu'il n'y avait pas de métastases ailleurs, puis l'opération en second lieu, ensuite j'ai eu la chance d'avoir une préservation de la fertilité, donc j'ai eu un mois pour qu'on puisse me préserver des ovocytes pour une éventuelle deuxième grossesse. Ensuite a commencé la chimio, suivie de la radiothérapie et encore actuellement de l'hormonothérapie.
Comment allez-vous aujourd'hui ?
Je vais bien, mais j'avoue que cela a été une épreuve. Finalement, ce ne sont pas les traitements lourds qui sont les plus difficiles, puisqu'on est dans l'action, le combat, c'est plutôt l'après qui est difficile parce qu'on retrouve une apparence normale. On a les cheveux qui repoussent, les cils, les sourcils qui reviennent, mais en revanche on se sent profondément différente, c'est pour ça que j'ai voulu témoigner de tout ce que j'avais ressenti. C'était un moment difficile, mais très enrichissant, qui m'a appris qu'on a tous en nous un courage et une force qu'on ne soupçonne pas. On est bien d'accord que je parle pour moi, parce que j'imagine que pour d'autres personnes ce cancer est un séisme dont elles ont du mal à se relever et je le comprends très bien.
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