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Bientôt une molécule pour lutter contre l'alcolisme ?

Un nouveau médicament pour lutter contre l'alcoolisme pourrait être bientôt disponible en France. Le laboratoire qui le développe, une PME française, D&A Pharma, déposera le mois prochain une autorisation de mise sur le marché pour notre pays.
Article rédigé par franceinfo
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  (La nouvelle molécule qui pourrait guérir contre l'alcoolisme est développée par le laboratoires D&A Pharma © MaxPPP)

Un nouveau médicament pour lutter contre l'alcoolisme pourrait être bientôt disponible en France. Le laboratoire qui le développe, une PME française, D&A Pharma, déposera le mois prochain une autorisation de mise sur le marché pour notre pays.

 

Les spécialistes de l'addiction vivent actuellement une véritable révolution : alors que pendant des années, aucun nouveau traitement n'avait été lancé, trois médicaments sont ou seront bientôt à leur disposition : Baclofène, Sélincro et le petit dernier proposé par l'entreprise française : Alcover.

 

Alcover est commercialisé, sous la forme liquide, depuis 1991 en Italie et depuis cinq ans en Autriche. Avant d'attaquer les autres marchés européens, le laboratoire a développé une nouvelle forme, des granules insolubles dans les liquides car la molécule active de ce médicament, le GHB, avait défrayé la chronique sous le nom de drogue du violeur.

 

La société a par ailleurs mené différentes études cliniques qui montrent que ce médicament est efficace pour le sevrage mais aussi pour l'abstinence. Une étude réalisée auprès d'alcooliques très sévères révèle un résultat prometteur : 81 % d'abstinence sur une période de 3 mois.

 

Le professeur Michel Reynaud, addictologue, salue l'arrivée de ce nouveau médicament. Seul point noir : le prix du traitement qui devrait tourner autour de 9 euro par jour. "C’est un produit qui sera efficace dans le maintien de l’abstinence, notamment dans les populations grosses consommatrices d’alcool. On peut sevrer avec l’Alcover et continuer pour le maintien de l’abstinence. Il a très peu d’effets secondaires" explique le spécialiste

 

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