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Alzheimer : une avancée dans le diagnostic de la maladie

Une équipe internationale de neurologues vient d’établir un diagnostic plus spécifique pour repérer la maladie d'Alzheimer. Il ne se pratique pour l’instant que sur les jeunes patients ou sur les cas complexes.
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Désormais les neurologues ont deux moyens pour détecter la maladie d'Alzheimer © Maxppp)

Avoir un diagnostic plus fiable de la maladie d'Alzheimer, c'est désormais possible. Une équipe internationale de neurologues coordonnée par le professeur Bruno Dubois vient de publier leurs recherches dans la revue The Lancet Neurology . Grâce aux critères spécifiques qu'ils sont parvenus à établir, ils espèrent éviter les erreurs de diagnostic. On estime qu'en France entre 750.000 et un million de personnes souffriraient de la maladie d'Alzheimer.

 

Depuis des années on cherchait un moyen fiable pour la diagnostiquer car cette maladie s'accompagne d'une série de symptômes qui sont peu spécifiques : des troubles de la mémoire, des difficultés d'orientation, des troubles du comportement. Or ces symptômes peuvent correspondre à d'autres démences. Conséquence : aujourd'hui un tiers des patients qui sont soignés pour une maladie d'Alzheimer ne souffrent pas de cette maladie.

Deux moyens

Désormais quand des signes cliniques évoquent une probabilité de maladie d'Alzheimer, les spécialistes disposent de deux moyens pour confirmer ou infirmer le diagnostic. Ils peuvent mesurer la quantité de deux protéines cérébrales qui sont de véritables signatures de la maladie dès son apparition : la protéine béta amyloïde et la protéine Tau.

Ils peuvent aussi repérer une teneur anormale de la protéine béta amyloïde en faisant une image du cerveau avec un appareil particulier, un PET Scan. Ce diagnostic reste pour l'instant limité aux jeunes patients ou aux cas complexes et ne se pratique que dans les centres experts.

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