: Vidéo Singes, antilopes, éléphants… Le trafic de "viande de brousse" se propage
De grandes quantités de viande d'animaux sauvages circulent aux États-Unis et dans les grandes villes européennes. Pourtant, ce marché nuit à l'environnement et à la santé des consommateurs.
L'appétit croissant des Occidentaux pour les animaux "exotiques" est à l'origine d'un dangereux trafic. La "viande de brousse" est issue d'animaux sauvages et sa propagation en Europe et aux États-Unis est loin d'être anecdotique. En Belgique, de la viande de singe, vendue comme étant de l'antilope, a notamment été découverte sur un marché. Selon WWF, ce seraient entre 40 et 120 tonnes de cette "viande de brousse" qui transiteraient chaque année à l'aéroport de Bruxelles. Même scénario aux États-Unis où une tonne aurait également été saisie début 2019.
Un trafic pernicieux
Plus que de mettre à mal la biodiversité, ce trafic est un problème de santé publique. Cette viande, fumée et noircie, est difficilement reconnaissable à l'œil nu mais peut entraîner l'apparition de maladies graves. La consommation de singes peut, entre autres, faciliter la diffusion du virus Ebola ou encore de la variole du singe. "La plus grosse inquiétude actuelle pour les autorités sanitaires est qu'une maladie transmissible entre humains et animaux soit la prochaine grande pandémie", alerte la primatologue Jane Goodall.
Le phénomène a pris une telle ampleur que les douanes anglaises comptent investir dans de nouvelles technologies d'analyse d'ADN pour identifier les marchandises.
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