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Le Chili interdit la vente de Kinder Surprise

Pour lutter contre la malbouffe, une législation alimentaire très stricte entre en vigueur à partir de lundi prochain.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Chili interdit la vente d'aliments accompagnés de jouets pour lutter contre la malbouffe. (MAXPPP)

Mauvaise surprise pour Kinder : les petits jouets à l'intérieur des œufs en chocolat, c'est terminé pour les enfants chiliens. Le Chili, inquiet de voir ses habitants en surpoids, appliquera à partir de lundi 27 juin une législation alimentaire très stricte. Les aliments n'auront plus le droit d'être accompagnés d'un jouet, ce qui sonne le glas du Kinder Surprise ou du "Happy Meal" de McDonald's. "Nous avons une société vraiment malade, il était nécessaire d'avoir des politiques publiques très fortes", explique le président du Collège des nutritionnistes du Chili.

Le Chili, considéré comme un modèle de croissance en Amérique latine, est aussi, dans la région, un des premiers consommateurs de boissons sucrées, de glaces et de pain. Ces dix dernières années, le diabète y a explosé, avec 80% de cas supplémentaires. Aujourd'hui, plus de 60% des Chiliens (et un tiers des enfants de moins de 6 ans) sont en surpoids.

Ferrero pourrait saisir la justice

Cette loi aura mis cinq ans à être approuvée, plus quatre années pour laisser le temps à l'industrie agro-alimentaire, qui a fait un intense lobby, de s'adapter. Elle promet de révolutionner les étiquettes des produits vendus dans les magasins, qui montreront du doigt les aliments riches en graisses saturées, sucres, sodium et calories. Son objectif est avant tout de protéger les enfants, en interdisant la vente dans les écoles des aliments mauvais pour la santé. 

Côté industriel, l'interdition passe mal. Car si McDonald's pourra ôter le jouet de son menu enfant, pour l'Italien Ferrero, il est impensable de proposer un œuf au chocolat vide, ce qui le privera donc du marché chilien. Le fabricant a expliqué qu'il se réservait le droit de saisir la justice nationale et internationale, au motif que la loi "affecte la réputation d'un de ses produits les plus populaires".

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