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L'association UFC-Que Choisir demande aux autorités européennes de rendre l'affichage du Nutri-Score obligatoire

Le Nutri-Score a incité les industriels à améliorer leurs recettes, selon une étude de l'association UFC-Que Choisir publiée mercredi et menée entre 2015 et 2022.
Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Logo du Nutri-score (illustration). (SYLVIE CAMBON / MAXPPP)

L'association UFC-Que Choisir publie mercredi 12 avril une étude qui montre que l'affichage du Nutri-Score incite les industriels à améliorer leurs recettes. L'association de consommateurs demande aux autorités de rendre obligatoire cet affichage nutritionnel en France et en Europe. "Son président Alain Bazot en appelle sur franceinfo à l'État et réclame de la part du gouvernement qu'il "bataille pour imposer" ce Nutri-Score au niveau européen. "C'est un enjeu de santé publique", lance-t-il.

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Pour mener cette étude, l'association a comparé sept familles de produits alimentaires (glaces, barres de céréales, biscuits...) entre 2015 et 2022. En 2015, beaucoup d'entre eux affichaient les plus mauvaises notes, entre E et D. Mais l'année dernière, trois de ces groupes avaient une meilleure composition et présentaient moins de sel, de sucre, de graisses saturées. Il s'agit des pains spéciaux, des barres de céréales et de céréales de petit-déjeuner.

Parmi les fabricants qui ont accepté d'afficher le Nutri-Score sur leurs produits, on retrouve Bjorg, Gerblé, Harry's, Jacquet, La Boulangère, Kellogs ou encore Nestlé. Pour l'UFC-Que Choisir, cette étude prouve qu'il faut rendre obligatoire ce Nutri-Score sur tous les produits alimentaires, en France et en Europe. "Dans la mesure où ce Nutri-Score induit un changement de comportement des consommateurs, ça va inciter les industriels à améliorer leurs recettes pour se rapprocher du A", meilleure note, explique Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir.

Alain Bazot est certain que malgré le "lobby des Italiens", le gouvernement français peut faire imposer ce Nutri-Score à l'échelle européenne : "On a bien obtenu d'afficher l'origine des viandes et du lait alors que l'Europe ne le voulait pas", justifie le président de l'UFC-Que Choisir. En attendant qu'une éventuelle réglementation soit mise en place, l'association conseille aux consommateurs de "contourner le manque d'information" si le Nutri-Score n'est pas affiché sur un produit. Elle a notamment créé une "application mobile gratuite QuelProduit, basée sur les règles du Nutri-Score".

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