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Football : supporter une équipe perdante ferait... grossir

Des chercheurs américains ont comparé les pratiques alimentaires des supporteurs de football d'une douzaine de villes américaines. Selon leur étude publiée par la revue Psychological Science, "la défaite augmente la consommation de gras et de sucre chez les supporteurs déçus". Si l'étude porte sur les Américains, les Français seraient aussi concernés par ce phénomène étonnant.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Benoit TESSIER Reuters)

Les fans des équipes de foot perdantes seraient plus attirés par les aliments saturés en graisse et en sucre alors que les personnes qui supportent les équipes gagnantes opteraient plutôt pour une alimentation saine.

Des aliments 16 % plus gras

Pour arriver à ce résultat, chaque lundi, les chercheurs ont comparé les résultats des matchs de la ligue de football américain (NFL) avec la consommation alimentaire de la population dans une douzaine de grandes villes. Ils ont également pris en compte les personnes vivant dans les villes qui n'ont pas d'équipe de la ligue, ainsi que celles dont l'équipe ne jouait pas les jours d'étude.

Au final, les gens vivant dans une ville dont l'équipe a perdu pendant le week-end mangeraient environ 16 % d'aliments saturés en graisse de plus qu'à leur habitude. Les supporters des équipes gagnantes, eux, mangeraient 9 % en moins de gras saturés, comparé à leur consommation habituelle. Une tendance qui, selon ses auteurs, aurait tendance à s'accentuer "si elles ont perdu de façon inattendue, par une marge étroite, ou face à une équipe de force égale ".

Des supporteurs en crise d'identité ?

Les chercheurs expliquent que les personnes dont l'équipe favorite perd pourraient sentir leur identité menacée, ce qui les pousserait à manger mécaniquement. Voir son équipe gagner, pousserait en revanche les gens à la maîtrise de soi.

"Des études antérieures montraient déjà que les résultats sportifs favorisent la conduite dangereuse, les crises cardiaques, et même la violence domestique, mais personne n'avait examiné la façon dont ils influencent la façon de s'alimenter ", s'enorgueillit Yann Cornil, chercheur et auteur principal de l'étude.

Les Français aussi

Les chercheurs ont par ailleurs demandé à un groupe de supporters de football français d'écrire un texte aux moments où leur équipe favorite perdait ou gagnait. Apparemment, les Français seraient eux aussi plus attirés par les chips et les bonbons après une défaite.

En conclusion de leur étude, les scientifiques vont jusqu'à délivrer un petit conseil aux supporteurs : "L 'affirmation de soi permet de se distancier de l'équipe perdante, (...) après une défaite, notez ce qui est vraiment important pour vous dans la vie".

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