Chlordécone : un rapport parlementaire pointe la responsabilité de l'État
L'État français, "premier responsable" du scandale du Chlordécone ? Ce pesticide ultra-nocif a été utilisé pendant 20 ans dans les plantations de banane en Guadeloupe et en Martinique, notamment. Après six mois d'audition, la commission d'enquête parlementaire a publié mardi 26 novembre ses conclusions à l'Assemblée nationale.
Le Chlordécone a été utilisé de 1972 à 1993 dans les Antilles françaises pour lutter contre un insecte ravageur, le charançon du bananier. Efficace, mais ultra-toxique, perturbateur endocrinien et cancérogène, le pesticide a pollué pour des centaines d'années les sols, les nappes phréatiques, les rivières, jusqu'aux zones de pêche le long du littoral. Comment ce produit, dont la dangerosité était connue dès le départ, a-t-il pu être autorisé si longtemps en Guadeloupe et en Martinique ?
Un pesticide banni dans le monde
Les États-Unis ont banni le pesticide depuis 1976. Dans un rapport présenté mardi 26 novembre, des parlementaires qui ont enquêté pendant six mois désignent les responsables. "Ce rapport met en évidence la responsabilité de l'État, des lobbies, de certains élus, qui ont demandé des homologations, des autorisations, alors que l'utilisation du Chlordécone était interdite dans le monde", explique Justine Bénin, rapporteuse de la commission d'enquête sur le Chlordécone.
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