Arthrose : des compléments alimentaires à éviter en cas de diabète, d'asthme et de grossesse
L'Anses a publié, vendredi, de nouvelles recommandations sur la consommation de compléments alimentaires censés soulager les douleurs articulaires.
Les diabétiques, les asthmatiques, les femmes enceintes et certains cardiaques doivent éviter de prendre des compléments alimentaires à base de glucosamine ou de chondroïtine sulfate, recommande vendredi 29 mars l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) qui évoque "un risque" pour leur santé. En France, ces compléments alimentaires, présentés comme pouvant soulager les douleurs articulaires (arthrose, rhumatisme...) "connaissent un essor important", relève l'Anses.
Ces allégations de "soulagement des douleurs", pas plus que celles prétendant le maintien d'une articulation normale ou de sa souplesse, ne sont pas autorisées à figurer sur les boîtes des compléments alimentaires, souligne Aymeric Dopter, de l'Anses. Des effets indésirables -atteintes hépatiques, troubles digestifs et cutanés tels que des éruptions, des démangeaisons, des purpuras (lésions hémorragiques de la peau)- susceptibles d'être liés à la consommation de ces produits, ont été recensés par le dispositif de surveillance de "nutrivigilance" de l'Anses qui s'est penchée sur le sujet.
Plusieurs millions de personnes concernées
L'Anses déconseille à certaines catégories de la population de consommer ces produits dans lesquels ces substances sont souvent associées. Il s'agit des diabétiques ou pré-diabétiques, des personnes traitées par des anticoagulants de type anti-vitamine K (dans le deux cas à cause de la glocusamine), des asthmatiques ainsi que des allergiques aux crustacés ou aux insectes (glucosamine extraite de carapace de crustacés).
Ces compléments sont également déconseillés aux personnes qui doivent surveiller la teneur en sodium de leur alimentation comme les insuffisants cardiaques, ou le potassium ou le calcium, car ces compléments peuvent en être une source importante. Les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants doivent également ne pas en prendre, en raison de l'insuffisance des données sur la sécurité de ces produits.
Cette recommandation d'éviter ces compléments alimentaires à base de glucosamine ou de chondroïtine sulfate concerne au total plusieurs millions de personnes. De façon générale, l'agence recommande de discuter avec son médecin de l'intérêt de prendre des compléments alimentaires et, en tout cas, de le prévenir si on en prend. L'Anses recommande "que des mesures soient prises par les fabricants afin de mieux informer le consommateur sur les risques liés à la consommation de ces compléments alimentaires par ces populations spécifiques".
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