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Annecy : un maraîcher fait pousser ses légumes en plein centre-ville

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 5 min
Annecy : un maraîcher fait pousser ses légumes en plein centre-ville
Annecy : un maraîcher fait pousser ses légumes en plein centre-ville Annecy : un maraîcher fait pousser ses légumes en plein centre-ville (France 2)
Article rédigé par France 2 - V.Heurtel, P.Maire, P.Ngankam
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Au milieu des immeubles d'Annecy (Haute-Savoie), une ancienne friche municipale est devenue une exploitation agricole où poussent des légumes sans pesticides. Le maraîcher Sylvain Leroux s'est lancé dans cette aventure il y a un an, pour permettre aux habitants de se rapprocher d'une agriculture de proximité.

À Annecy, en Haute-Savoie, un maraîcher fait pousser ses légumes en plein centre-ville. Sylvain Leroux cultive sa production au milieu des immeubles, sous d'anciennes serres municipales, construites en 1960. Il s'agit d'une ancienne friche appartenant à la mairie d'Annecy. En un an, il a remis de la vie sur ce terrain de 2 800 mètres carrés qui était à l'abandon. Sur ce terrain pousse désormais des tomates, des courgettes, du fenouil, et une grande variété de légumes oubliés et locaux, comme l'oignon rouge de Genève. 

Une aventure vouée à s'arrêter ?

Une culture sans pesticides et à partir de graines paysannes : des arguments qui ont convaincu ses clients, qui sont aussi ses voisins. Le maraîcher a su aussi séduire de grands chefs locaux. "Pour moi, c'est exceptionnel, c'est mieux que de la truffe ou du caviar, c'est direct du jardin, et direct dans l'assiette" estime Daniel Baratier, chef cuisinier de L'Auberge Sur-les-Bois. Mais l'aventure pourrait bien s'arrêter dans trois ans : la mairie lui loue ce terrain constructible estimé à 10 millions d'euros avec un bail précaire de quatre ans. Le maraîcher entend bien insister pour continuer à créer du lien, et rapprocher les citadins de la nature. 

De plus en plus de fermes urbaines se construisent, de Paris à Grenoble (Isère). "Pour l'instant ce n'est pas très rentable, les parcelles sont petites, coûtent cher, et ça ne permet pas non plus de nourrir toute une ville, mais c'est quand même précieux parce que ça crée des îlots de fraicheur, ça apprend aux enfants des villes que les carottes ne poussent pas dans les arbres, et puis qui sait, un jour, on ira peut-être cueillir notre salade au coin de la rue", explique la journaliste Valérie Heurtel sur le plateau du 13 Heures de France 2, vendredi 2 juillet. 

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