Acides gras trans : l'Union européenne impose une limite
A partir du 2 avril 2021, la limite maximale autorisée sera de 2 grammes de graisses trans produites industriellement pour 100 grammes de graisse dans la nourriture destinée à la consommation. Ces acides se retrouvent entre autres dans les aliments frits, les viennoiseries industrielles, les gâteaux et biscuits, les en-cas salés et les soupes déshydratées.
Les acides gras trans sont d'origines diverses, certains sont naturellement produits dans l'estomac des animaux ruminants via les bactéries qu'on y trouve. Ils sont ensuite incorporés dans les graisses corporelles des animaux et dans leur lait. On les retrouve ainsi dans leur viande, leur lait et les produits laitiers issus de cette matière première. D'autres acides gras trans proviennent de l'hydrogénation des huiles végétales.
Ce qui préoccupe les autorités sanitaires et la Commission européenne ce sont les risques induits par une consommation excessive d'acides gras trans. Il s'agit donc de "protéger la santé du consommateur et de fournir aux Européens des options plus saines en matière alimentaire", souligne l'instance européenne dans un communiqué.
Un seuil de 2%, de l'apport énergétique total, est par exemple déjà appliqué au Danemark, depuis 2003. Aux Etats-Unis, les acides gras trans artificiels ont été bannis des produits alimentaires dès juin 2015. En France, l'Anses, recommande une réduction de l'utilisation des acides gras trans, tant en alimentation humaine qu'animale, pour réduire le risque d'exposition des consommateurs. L'Agence a également fixé un seuil maximal d’apport en acides gras trans à 2 % de l'AET, aussi bien chez les enfants que chez les adultes. Il correspond à un niveau d’apport conduisant à un risque accru de maladies cardio-vasculaires.
Présents dans les huiles végétales partiellement hydrogénées, les acides gras trans sont largement utilisés depuis les années 1950 par l'industrie agro-alimentaire, pour leur pouvoir de stabilisation et de conservation. En mai 2018, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait lancé une campagne pour éliminer les acides gras trans industriels, responsables chaque année selon elle de plus de 500.000 décès liés à des maladies cardiovasculaires.
Il y a plus de deux ans, à l'automne 2016, les eurodéputés avaient appelé la Commission à instaurer une limite légale à ces acides gras trans.
Leur consommation fréquente est aussi associée à un risque accru de diabète, d'infertilité, de maladie d'Alzheimer et de certains cancers, soulignait alors la résolution du Parlement européen.
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