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Une femme en été. L'infectiologue Karine Lacombe

Elles ont été éprouvées, elles ont été en première ligne, elles sortent du confinement... Des femmes nous racontent leur été. Nathalie Bourrus les a rencontrées. Aujourd'hui, l'infectiologue et professeur de médecine, Karine Lacombe. 

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'infectiologue Karine Lacombe à Paris, le 28 mars 2020.  (GEOFFROY VAN DER HASSELT / POOL / AFP)

Nom : Lacombe Prénom : Karine Age : 50 ans Profession : infectiologue, professeur de médecine. C’est l’été de Karine. Et il se résume en deux mots : sommets, et terrasses. On pourrait en ajouter un troisième : bouquins. Celui qu’elle est en train d’écrire. Une BD. « C’est passionnant, de raconter toute cette histoire, avec une dessinatrice ».

La cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, est très demandée. On peut le dire, c’est une Star. Elle et sa coupe au carré, sont passées des dizaines de fois à la télé, pendant le confinement. « Ça s’est fait, vraiment, comme ça. J’ai remplacé mon chef, qui était sollicité par LCI. Et voilà ! C’était parti ». Résultat : des nuits de 4h, et un boulot de dingue. Bilan : un monde qui s’ouvre à elle.   

En fait, j’ai approché des gens, le monde de la presse notamment. Ça a été une vraie découverte.

Karine Lacombe, professeur de médecine, infectiologue

Sa première partie d’été consiste donc à passer de terrasses en restos, à Paris, avec ses nouveaux amis. Son carnet de bal est rempli. Il faut dire que sa présence à la grosse conférence de presse d’Edouard Philippe et Olivier Véran, le 29 mars, n’était pas passé inaperçue. « Après ça, on a dit que j’étais proche du pouvoir. J’apportais juste mes compétences », dit-elle du fin fond de ses Alpes natales. « Ah oui, là, je déconnecte. C’est chez moi … je m’occupe de mes trois enfants aussi». « Vous n’avez pas dû les voir beaucoup ces derniers mois », « Ça, c’est sûr ».

Si vous cherchez le professeur Karine Lacombe, vous la trouverez donc, à la cool, entre Grenoble et Chambéry, entre via ferrata et glaciers. « Ça va ? Vous ne rêvez pas trop du docteur Raoult ? » Elle rit. « Non pas vraiment. Mais quand même, l’hydro et moi, on se parle ». Karine Lacombe est devenue intime, avec l’hydroxychloroquine.

Cet été, vous pouvez aussi la retrouver sur son compte Twitter. Elle vient de le rouvrir, après des salves de « dégueulasseries » et  menaces de mort. « Ça a été compliqué à gérer. Mais on se rattrape, en se disant, qu’on vit une époque très riche scientifiquement ». Décidemment,  cette femme, qui a fêté ses 50 ans, a du ressort. Un anniversaire, mémorable: « C’était la veille du jour ou on a compté le plus de morts du Covid », raconte-t-elle.

Un destin pareil, ça ne s’oublie pas. Même sur une ligne de crête de montagne...  

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