Une femme en été. Isabelle Hervé, professeure des écoles
Elles ont été éprouvées, elles ont été en première ligne, elles sortent du confinement... Des femmes nous racontent leur été. Nathalie Bourrus les a rencontrées. Aujourd'hui, Isabelle Hervé, professeure des écoles à Saint-Ouen.
Nom : Hervé. Prénom : Isabelle. Âge : 39 ans. Profession : professeure des écoles, à Saint-Ouen. C’est l’été d’Isabelle. Et il se résume en deux mots : hamac et camping.
Mais cette enseignante qui a bossé comme une brute pour ses élèves pendant le confinement, va démarrer avec un lieu emblématique : Omaha Beach, la guerre et la Libération…. Et ça matche très bien avec le déconfinement. « C’est chez des copains, on est toute une tribu, mais les enfants sont très libres ». Comprenez : « On déconfine, on les lâche, et eux aussi. La libération, j’ vous dis ! Y a même des tentes dans le jardin, tellement on est nombreux, c’est très sympa, c’est libre, on en a besoin, après cette période si dure ». Voilà pour la décompensation….
Mais la vraie destination, s’appelle Messanges et surtout camping, un véritable sauveur, pour cette habituée du lieu… Des hectares de pinèdes, des kilomètres de plage, un étang, des vélos et… le hamac d’Isabelle.
Je l’adore mon hamac, il est là, entre deux arbres, tranquille, il est pour moi.
Isabelle Hervé, enseignante à Saint-Ouen
Un bouquin, parfois éventuellement un enfant (l’une de ses filles)… Et des heures à se laisser tanguer, lentement, en regardant le feuillage…Et c’est tout, sans à-coups, ni perturbation.
« Nos journées sont extrêmement simples, me dit l’institutrice, on fait les courses à Vieux-Boucau, on fait tout à vélo comme tout le monde dans le coin, on va à la plage, on dort, et …« Et on mange j’imagine non ?». « Oui enfin, je vais éviter de faire moi-même les 4 repas ». Le cauchemar du confinement, surtout pour les femmes… Ces 4 repas par jour, avec légumes et fruits exigés, bien sûr. « Bon, à la fin du confinement, je balançais plutôt une boite de conserve dans une casserole ».
En revanche, elle n’expédiait pas du tout ses cours, avec ses élèves, en visioconférence. Isabelle Hervé faisait ça en binôme avec un collègue, et avec application… Et aujourd’hui, elle n’en revient pas que certains profs soient partis confiner loin, sans internet, et incapables d’aider leurs élèves à faire classe.
Le but du hamac, son hamac, est donc, également, d’oublier cette petite rancœur qui la travaille… L’autre objectif ? Se préparer à la suite : quelques jours en amoureux, direction : les gorges du Verdon. Exit les enfants, nos petites glues.
Ouf ! Souffler, sortir de ce confinement pour de vrai, et espérer ne pas y revenir à la rentrée…
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