Beaucoupde rumeurs et de récits contradictoires circulent à Benghazi après l'attentat d'hier contre le consulat américain. Notre correspondante à Benghazi, Abla Jounaïdi a rencontréle directeur de l'Hôpital central de Benghazi, témoin de l'arrivée del'ambassadeur américain, dans un état de mort clinique, amené par des civilslibyens. Il n'y a pas eu de renforts sécuritaires autour de l'ambassade car le bâtiment a été fortement endommagé. Les autorités libyennes ont assuréqu'elles allaient enquêter. Les habitants témoignent de leur tristesse etformulent des excuses aux occidentaux qu'ils croisent. Le médecin quant à luiattend d'être contacté par la police pour témoigner. Voyage papal de trois jours au LibanDurant sa visite au Liban, Benoît XVI doit appeler à l'arrêtde la spirale de violences en Syrie. Il viendra aussi avec un message pour lavie de l'Eglise au Moyen-Orient : "Mon voyage apostolique au Libanet par extension à l'ensemble du Moyen-Orient se place sous le signe de la paixmême s'il semble difficile de trouver des solutions aux différents problèmesqui touche la région, on ne peut pas se résigner à la violence" . AnaïsFeuga, notre correspondante à Rome a rencontré le Père Federico Lombardiporte-parole du Saint-Siège qui précise que le Pape ne vient pas en chefpolitique. Il est à l'écoute de cette mosaïque de communautés dans un contexted'instabilités politiques : les chrétiens fuient l'Irak et la Syrie. La région quia vu naître le christianisme se vide de ses croyants. Le Père François Bousquetexplique que "l'enjeu de fond est de réaffirmer la possibilité de vivreensemble pour l'avenir du Moyen-Orient et l'importance de la présence deschrétiens pour la paix dans cette région" .La difficulté pour le Vatican est de trouver desinterlocuteurs dans tous ces courants religieux et ce n'est pas chose facile,il est notamment attendu sur le terrain des Droits de l'Homme.**Chasseurs de tunnels en Corée du Sud** La péninsule coréenne est divisée entre deux moitiésantagonistes, qui n'ont jamais signé de traité de paix, et qui sonttechniquement en guerre depuis plus de 60 ans.De nombreux sud-coréens ont peur du Nord et une association de patriotes convaincus que leur sous-sol estparcouru par de nombreux tunnels d'infiltration s'est constituée. Quatre tunnels d'infiltrations creuséspar le Nord ont effectivement été découverts entre 1974 et 1990, à proximité dela frontière Nord-Sud et ces chercheurs de tunnels sont persuadés que ces galeriessont beaucoup plus nombreuses, et qu'elles forment un immense réseau qui s'avancesur plus de 200 kilomètres à l'intérieur du pays.FrédéricOjardias, notre correspondant dans la région a rencontré le président de l'associationet pasteur Kim Jin-cheul. Il y a dix ans, un étrange souterrain a été découvertà proximité de son temple et il affirme qu'il a été creusé par l'ennemicommuniste. Il pense que ces tunnels passent sous la frontière pour atteindrel'ensemble de la région autour de la capitale, Séoul. Selon des témoignages deréfugiés nord-coréens, certaines sont assez larges pour faire passer des tanks,voire des avions. Le gouvernement sud-coréen n'accorde pas la moindre attentionaux prétendues " découvertes " de ces chasseurs de tunnels. "L'intérêtstratégique de ces tunnels est plus que limité" d'après Cha Doo-hyun,expert militaire à l'institut coréen des analyses de défense.La méthode favorite des chasseurs de tunnels est de chercheravec une baguette de sourcier. Le fondateur de cette association ayant effectivementtrouvé en 1975 l'un des 4 tunnels nord-coréens de cette façon. Mais personne neprend au sérieux ces recherches et ces méthodes. Et le président du groupe, KimJin-cheul, reconnaît que ce manque de reconnaissance est pesant mais "sinous cessons notre quête, nous risquons d'être soudainement attaqués par laCorée du Nord, qui fera de nous des communistes, et nous perdrons notre liberté".