Cet article date de plus de huit ans.

Le sociologue Bernard Lahire :"Pour en finir avec une prétendue -culture de l’excuse-"

C'est une profession souvent accusée de vouloir tout excuser. Bernard Lahire, sociologue, est l'invité d'Olivier de Lagarde.
Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (bernard Lahire © Sipa Press)

Dans son livre, il nous explique que les sociologues n'ont pas pour mission d'inculper ou de disculper tel ou tel individu; ils sont dans la recherche des contextes et histoires collectives et individuelles qui conduisent  des individus à se comporter de telle ou telle manière.

A propos des actes terroristes : pourquoi des Français en viennent à faire çà ? C'est une des questions  que se posent les sociologues.

BERNARD LAHIRE: une profession accusée de vouloir tout excuser.
UN MONDE D'IDEES 2 10.02.2016 2** BERNARD LAHIRE
UN MONDE D'IDEES 3 10.02.2016 3 BERNARD LAHIRE
*Pour la socicologie

Et pour en finir avec une prétendue "culture de l'excuse* " de Bernard Lahire, éditions de La Découverte

Depuis plusieurs décennies, la sociologie est régulièrement accusée d’excuser la délinquance, le crime et le terrorisme, ou même de justifier les incivilités et les échecs scolaires. À gauche comme à droite, nombre d’éditorialistes et de responsables politiques s’en prennent à une « culture de l’excuse » sociologique, voire à un « sociologisme » qui serait devenu dominant.

Bernard Lahire démonte ici cette vulgate et son lot de fantasmes et de contre-vérités. Il livre un plaidoyer lumineux pour la sociologie et, plus généralement, pour les sciences qui se donnent pour mission d’étudier avec rigueur le monde social. Il rappelle que comprendre les déterminismes sociaux et les formes de domination permet de rompre avec cette vieille philosophie de la responsabilité qui a souvent pour effet de légitimer les vainqueurs de la compétition sociale et de reconduire certains mythes comme celui du self made man, celui de la « méritocratie » ou celui du « génie » individuel.

Plus que la morale ou l’éducation civique, les sciences sociales devraient se trouver au coeur de la formation du citoyen, dès le plus jeune âge. En développant la prise de distance à l’égard du monde social, elles pourraient contribuer à former des citoyens qui seraient un peu plus sujets de leurs actions.

  (© La Découverte)
 

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