On parle a tort de Françafrique , on devrait plutôt dire AfricaFrance selon Antoine Glaser. Depuis les indépendances des années 60, l'ancienne métropole se croittoute-puissante dans son pré carré africain. Un leurre qui plaît aux pays desmasques : le chef doit être invisible !À l'issue de la guerre froide, lesdirigeants africains ont totalement inversé les rapports de dépendance.Ce sontdésormais eux les vrais patrons. Le monde entier trépigne dans leur salled'attente. Pour la France, fini le temps du pétrole et de l'uranium à des prix "politiques", des marchés protégés pour une poignée d'entrepreneurs qui figurentdans le "Top 50" des grandes fortunes de l'Hexagone. Les interventionsmilitaro-humanitaires, comme au Mali ou en Centrafrique, et les déclarationsd'amitié de l'Élysée n'y changent rien. Habiles à se présenter en "victimes"de la Françafrique, les dirigeants africains profitent de cette nouvellesituation pour imposer à huis clos leurs exigences à leurs interlocuteursofficiels. Et ce n'est pas sans condescendance qu'ils traitent leurs anciensparrains tricolores.