La dalaï-lama arrive en Suisse, sa dernière visite remonte à six ans
Le dalaï-lama, chef spirituel du bouddhisme tibétain, est attendu à Zurich, vendredi 23 août, dans l'une des plus grandes salles du pays avec quelque 15 000 places. Sa dernière visite officielle en Suisse remonte à 2018. Si tout le monde guette avec intérêt sa venue, c'est aussi parce que le dalaï-lama commence à être âgé avec en plus des problèmes de santé.
Le 6 juillet, le dalaï-lama prenait la parole dans une vidéo sur son compte X. Il remerciait depuis New York ses millions de fidèles pour tous les messages qu'il avait reçus pour son 89e anniversaire. Il expliquait également être en bonne santé et récupérer d'une opération du genou. "J'ai désormais presque 90 ans, assurait-il, et je ne me sens pas en mauvaise santé, à part un léger inconfort au niveau de mes jambes", et de poursuivre, "mais c'est inévitable, c'est l'âge. Donc je vais bien, vous pouvez être tranquille". Le Prix Nobel de la Paix qui rassure et qui a repris ses activités puisqu'il était jeudi 22 août au soir dans la salle Arena UBS de New York aux États-Unis devant des milliers de personnes pour une cérémonie de prière offerte aux communautés tibétaines, mongoles et himalayennes d'Amérique du Nord.
8 000 Tibétains réfugiés en Suisse, après l'invasion chinoise
Aux États-Unis, jeudi, et en Suisse, vendredi soir et tout le week-end, avec à nouveau une cérémonie de prière à Zurich. Cela peut surprendre, mais la communauté tibétaine en Suisse est la plus importante d'Europe et dans les plus fortes au monde après celles en Inde, aux États-Unis et au Canada. On estime qu'ils sont plus de 8 000 Tibétains à vivre là. Pour une présence qui est historique et qui remonte à 1960, quand la Suisse avait accepté d'accueillir, à la demande du dalaï-lama, de nombreux orphelins et orphelines ayant dû fuir le Tibet à cause de l'invasion chinoise. De nombreux Tibétains se sont installés dans les Alpes suisses, le climat est proche de celui du Tibet avec montagnes, neige et froid. Pour comprendre l'importance du dalaï-lama pour les Tibétains, il faut avoir conscience que pour certains, le leader religieux est plus précieux que leurs propres parents. C'est un guide et un dieu vivant.
Un dieu vivant qui aura passé sa vie à combattre pacifiquement la Chine pour obtenir, à défaut d'une indépendance, au moins une autonomie du Tibet. Alors quand on voit la répression chinoise qui sévit contre les Tibétains, les termes n'ont plus vraiment d'importance, tant le régime communiste réprime et détruit toute la culture tibétaine : interdiction d'enseigner la langue tibétaine à l'école, destruction des monastères, rien n'échappe à l'envahisseur chinois. Mais le problème qui va se poser, c'est de savoir s'il y aura un 15e dalaï-lama une fois le 14e mort. On sait que les Chinois vont tout faire pour nommer quelqu'un à leur botte, d'où l'idée du Prix Nobel de la Paix Tibétain d'envisager très sérieusement d'être le dernier de la dynastie.
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