Cannes, un festival de palmes. Les frères Dardenne, un cinéma "innovant" et "radical" deux fois récompensé

On dit d'eux qu'ils ont leur carte au festival de Cannes tant ils ont présenté de films et obtenu de prix. Les Belges Luc et Jean-Pierre Dardenne remportent leur première palme d'or en 1999 avec Rosetta. "J'étais dans la salle, se rappelle Thierry Frémaux au micro franceinfo de Thierry Fiorile, j'étais festivalier, je n'étais pas encore en charge de la sélection et je me souviens très bien de l'extraordinnaire ovation qui avait accueilli le film". Cette année-là Tout sur ma mère, de Pedro Almodovar, était l'un des favoris, il est passé en début de festival. "Depuis on dit qu'il vaut mieux être à la fin", raconte le délégué général du festival de Cannes.

Avec Rosetta, un film "extrêmement âpre et radical", explique Thierry Frémaux, les frères Dardenne vont "accréditer, accentuer et continuer d'alimenter la belle légende selon laquelle, à Cannes, le palmarès récompense des films innovants du point de vu de l'art cinématographique", dit-il. Il y a aussi, chez eux, selon le délégué général du festival, "cette double dimension de faire découvrir des talents inconnus et, au contraire, d'essayer de travailler avec des comédiennes qui ont déjà donné ailleurs". En 2005, les frères Dardenne reçoivent leur deuxième palme d'or avec L'enfant.

La leçon de cinéma des frères Dardenne en 1999 à Cannes :

De La Grande bouffe à Ken Loach, en passant par les grands moments du cinéma italien, les films audacieux et les années à scandale, chaque jour, en attendant la cérémonie d'ouverture du 70e festival de Cannes, franceinfo raconte ces palmes qui ont marqué l'histoire du festival avec son délégué général, Thierry Frémaux, et Thierry Fiorile, spécialiste du cinéma à franceinfo. Chacun des 35 épisodes s'articule autour d’une thématique.