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Transportez-moi. La semaine européenne de la mobilité

La 17e édition de la semaine européenne de la mobilité vient de s'achever. Elle avait pour thème "Mix and move". Retour sur les différents événements tels que l’InnoTrans de Berlin et la conférence  sur "L’hydrogène aujourd’hui".

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le train à hydrogène construit par Alstom à Bremervoerde (Allemagne), le 16 septembre 2018. (PICTURE ALLIANCE / PICTURE ALLIANCE / GETTYIMAGES)

Lors de cette semaine européenne de la mobilité, l’accent a été est mis sur la multimodalité.Cela veut dire que tous les transports seront maintenant complémentaires et connectés, les trains, les métros, les véhicules autonomes, les vélos électriques, l’auto-partage ou le covoiturage, comme Blablacar devenu leader mondial avec une communauté de 65 millions d’utilisateurs dans 22 pays.

L’InnoTrans de Berlin 

Durant cette semaine européenne de la mobilité s'est déroulé le grand rendez-vous mondial du ferroviaire à Berlin appelé InnoTrans. Cet événement biannuel est un peu ce qu’est le salon du Bourget pour les acteurs de l’aérien. C’est gigantesque. Et de la même façon que les avions arrivent en vol au Bourget, les trains arrivent du monde entier à Berlin par des voies ferrées spécialement aménagées. Ainsi les constructeurs et les opérateurs y viennent faire leur marché comme Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau.

Lors de ce salon du ferroviaire, le français Alstom en a profité pour annoncer une première mondiale, le train à hydrogène. Cela part d’un constat : près de la moitié du réseau ferroviaire européen n’est pas électrifié et dépend de trains diesel qui émettent du CO2, et installer des caténaires ça coûte cher ! La solution proposée par Alstom est de stocker de l’hydrogène à bord pour y fabriquer l’électricité au travers d’une pile à combustible. 

C’est la première fois qu’un train totalement propre […] roule sur une infrastructure non électrifiée et qui permet de transporter des passagers sans aucune émission de CO2 et sans aucun polluant.

Olivier Delecroix, directeur commercial chez Alstom

L’hydrogène aujourd’hui

Puisqu’on parle d’hydrogène,une conférence s'est tenue, dans le cadre de la semaine européenne de la mobilité, réunissant les constructeurs automobiles et les gaziers, le tout encouragé par l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l’énergie.

Mais le problème ce sont les stations de recharge qui sont en France quasiment inexistantes. Une centaine de stations, c’est largement insuffisant. Air liquide y travaille ainsi que pour des applications diversifiées. 

Aujourd'hui une compagnie de taxis à Paris fonctionne à l’hydrogène depuis 3 ans et elle a effectué 2 millions de kilomètres à Paris sur des voitures Hyundai, dont le constructeur présentait hier un nouveau modèle. 

Le coup de coeur de la semaine

Le coup de coeur de la semaine est encore une fois pour Bertrand Picard, un sérieux défenseur de l’hydrogène. Présent hier à la conférence, il a défendu l’utilisation de l’hydrogène pour stocker les énergies renouvelables surtout lorsqu’il n’y a ni vent, ni soleil.

Il a même ajouté que s’il devait refaire un tour du monde avec zéro émission, ce serait avec de l’hydrogène !

Ça représente une ouverture extraordinaire sur une nouvelle technologie qui est regardée aujourd’hui comme les vendeurs de bougies regardaient les ampoules électriques, c’est-à-dire en disant : ça ne va jamais marcher. Or, ça va marcher.

Bertrand Picard, psychiatre et aéronaute suisse

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