Cet article date de plus de six ans.

Transportez-moi. L'intelligence artificielle

Il n’y a pas un jour dans l’actualité sans qu’on parle d’intelligence artificielle. Une étude est en cours et a été confiée au député, chercheur et mathématicien Cédric Villani.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
Navette autonome du groupe Kéolis, déployée dans les rues de Lyon depuis 2016 (Kéolis/Navya)

Il y a 100 ans à peine, l’apparition de l’électricité a permis un développement et un bouleversement de nos sociétés, à tel point qu’aujourd’hui nous ne pourrions plus nous en passer. Aujourd’hui, le numérique et l’intelligence artificielle vont également bouleverser nos sociétés et peut-être même la transformer pour le meilleur et pour le pire.

Pourtant, si on l’applique aux transports, on ne peut qu’en attendre des bénéfices, comme la voiture autonome par exemple. Et c’est déjà une réalité en ce qui concerne les navettes autonomes.

Il n'y a pas de volant, il n'y a pas de pédale et nous transportons des millions de passagers chaque année.

Jean-Pierre Farandou, Président de Kéolis

Les transports autonomes vont-ils supprimer des emplois ?



Oui... Mac Kinsey Institute pronostique jusqu’à 375 millions de travailleurs qui devront changer de métiers d’ici 2030. C’est pourquoi il faut anticiper, c’est un peu le même phénomène lorsque les ordinateurs sont apparus, et qu’il a fallu supprimer des millions d’emplois de sténodactylos, Jean Pierre Farandou reste optimiste pour les transports.

La relation humaine dans le service public est indispensable aux usagers

Jean-Pierre Farandou, Président de Kéolis

 

Par ailleurs, on peut espérer créer des emplois en exportant le savoir-faire de la France qui a été la première au monde à concevoir et à exploiter le métro automatique.

Les entreprises du transport doivent anticiper



La société Mobivia, dont les filiales Norauto ou Midas, entre autres, sont obligées d’anticiper et d’investir, notamment dans des start-up et plates formes d’intelligence artificielle.

Il faut repenser les métiers, changer la ville et la mobilité

Yann Marteil, directeur général délégué de Mobivia


La voiture autonome est-elle au point ?


Pas encore au point de la lâcher dans la circulation... Cependant, les équipementiers comme Valéo y travaillent et pour l’instant apporte des aides à la conduite, comme le parking automatique par exemple.

La voiture va savoir où vous allez en fonction de l'heure et vous proposer le chemin le plus agréable en fonction de vos préférences.

Guillaume Devauchelle, directeur innovation de Valéo

La route sera également dotée d’intelligence !


Oui, on appelle cela les routes intelligentes dites de 5e génération qui communiqueront en permanence avec les véhicules, notamment pour prévenir tout accident.

Ça a commencé par la route solaire. Mais la sécurité et la gestion du trafic sont les enjeux de demain !

Christophe Liénard, directeur innovation du groupe Bouygues



Les bons, mais aussi les mauvais côtés…

L’intelligence artificielle fonctionne avec les bases de données, qui on le voit, avec les récents déboires de Facebook peuvent être une intrusion dans nos vies personnelles. Après le "Big Brother" arrive le "Big Data". L’intelligence artificielle comme toute nouvelle technologie a son bon et son mauvais côté des choses. C’est ce que craint Eric Sadin, philosophe et écrivain, spécialiste de la question.

Le coeur de l'intelligence artificielle, c'est d'être modélisé sur le cerveau humain qui à terme pourrait être d'une puissance supérieure

Eric Sadin, philosophe, chercheur et écrivain


Et comme a dit Woody Allen "l’intelligence artificielle se définit comme le contraire de la bêtise naturelle". A méditer…

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.