Deux roues motorisés : l'hécatombe chez les jeunes
Transportez-moi en vidéo : L'accident est-il une fatalité ? Emission diffusée sur LCP.
Le risque de se tuer
en deux roues est 27 fois plus élevé qu'en voiture et les moins de 25 ans représentent 40% d'accidentés hospitalisés alors qu'ils n'effectuent que 15% des kilomètres effectués. Alors il faut convaincre et éduquer : "chez les 18-25 ans, on ne note pas d'amélioration spectaculaire, c'est pourquoi un travail de prévention est notre souci quotidien " explique Pierre Nègre, responsable prévention à la Maaf Assurances. "Il faut ajouter que sur 10 victimes, 8 sont des garçons et 2 sont le plus souvent des passagères" , précise-t-il.
On constate néanmoins une diminution des accidents corporels due à la contribution d'acteurs publics et privés du secteur. Pour Fréderic Friscourt,
chargé de communication et de prévention à la police nationale, "la cause première des accidents est due à la consommation d'alcool ou de cannabis qui altère les réflexes ".
Des campagnes de sensibilisation sont menées chaque année, et des
organismes de recherche travaillent sur l'ergonomie et le comportement. Stephane Espié, directeur de recherches à l'IFSTTAR (l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) : "Les motards sont souvent mal perçus par les automobilistes, surtout lorsqu'ils roulent en interfile. Pourtant, si la moitié de ces motards roulaient en voiture, le réseau routier serait totalement bloqué, les deux roues fluidifient le trafic. "
Par ailleurs, il convient de partager la route entre les voitures
et les deux roues, qui se faufilent chaque jour entre les voitures. Les associations souhaiteraient combler ce vide juridique : Marc Bertrand explique : "Notre fédération souhaite légaliser au plus vite le fait de rouler entre les files de voitures. C'est une pratique courante depuis des dizaines d'années mais dans un vide juridique. Cela permettrait de former les automobilistes et les motards dès leur apprentissage pour partager harmonieusement la route ."
Le motocycliste, contrairement aux voitures, n'a pas de carrosserie. Il est donc important de s'équiper correctement avec des combinaisons
renforcées, des casques de qualité –sans téléphone si possible – et même des
gilets ou blousons avec airbag. Démonstration avec Marion Lebastard de Hit-air : "L'airbag se gonfle automatiquement lorsque le motard est éjecté, lors d'un accident par exemple. Cela évite le coup du lapin et permet, lorsque la chute est grave, de garder gonflé l'airbag qui sert alors de minerve" . Néanmoins, s'il peut sauver des vies ou d'éviter de graves séquelles, il faudrait trouver une incitation financière car le prix (environ 500 euros), est actuellement hors de portée pour les plus jeunes.
Tout doit être fait pour que les deux roues d'un scooter ne
deviennent pas celles d'un fauteuil roulant. C'est une question de responsabilité collective.
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