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Présidentielle 2012, veillée d'armes... fiscales

Au lendemain du campus de l'UMP à Marseille, et à la veille du débat sur le plan de rigueur à l'Assemblée nationale, le projet économique, social et fiscal de la majorité présidentielle se cherche toujours.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Depuis quelques semaines déjà, la majorité présidentielle fait monter la pression sur ce terrain de l'économie qui imprègne notre quotidien, à la maison, dans nos foyers, au travail. Avant même le campus de l’UMP ce week-end à Marseille, la hausse de la TVA sur les parcs à thème, le plafonnement des indemnités chômages pour les hauts revenus et la fiscalisation des allocations familiales représentaient autant d’idées dont il fallait débattre au plus vite... finalement, toutes, ou presque, on fait « pschitt ».
Ces atermoiements sont la traduction d’un débat dans lequel rien n’est encore figé... nous sommes dans la phase d’ajustements au risque, c’est vrai, de donner au chantier un caractère brouillon. Le Premier ministre François FILLON a d’ailleurs bien insisté : « rien n’est tabou, rien n’est abonné ».

Est-ce à dire que l’on pourrait voir ressurgir pendant la campagne certaines mesures abandonnées ce week-end ?

Alors encore une fois, les questions fiscales seront au cœur du débat de la Présidentielle autour de la rigueur jugée « injuste, inefficace et incantatoire » par l’opposition socialiste. Alors à défaut d’entériner les mesures Le Maire, la majorité fait-elle d’autres propositions ? A vrai dire, les plus originales (du moins jusqu'à aujourd'hui) viennent de celui même qui avait critiqué vertement la fameuse augmentation de la TVA sur les parcs à thèmes : Jean-Pierre RAFFARIN. L’ancien premier ministre était hier soir l’invité du premier rendez-vous politique du dimanche soir de Radio France (interview que l'on peut réécouter sur le site franceinfo.fr)... : Jean-Pierre Raffarin qui a peut-être donné le ton : fiscalité renforcée sur les hôtels de luxe (ce que propose le député Gilles CARREZ) ; TVA évolutive et intermédiaire (pour ne pas passer brutalement de 5.5 à 19.6). Qui serait concerné ? La restauration, le bâtiment… l'ancien Premier ministre qui évoque également le jeu possible sur les marges dont bénéficient certaines professions comme les agriculteurs.

Le gouvernement veut trouver 12 milliards d'euros d'économies... ces mesures suffiront-elles ?

Non, bien sûr. Le débat qui s'ouvre demain à l'Assemblée nationale sur le plan anti-déficit sera très instructif sur d'autres points comme la taxation de certains brevets ou encore, point important : les plus-values immobilières... un accord a été trouvé pour atténuer la suppression de l'abattement sur ces plus-values. la situation est simple : toute mesure du plan anti crise rejetée devra être compensée à l'euro près... finalement, le feuilleton ne fait que commencer.

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