Pourquoi le Livret A reprend des couleurs
Les chiffres parlent. 260 millions d’euros déposés en avril, 400 millions en mai… c’est moins bon pour le LDD (Livret de Développement Durable) qui a enregistré une décollecte de 40 millions. Quoi qu’il en soit, l’encours – le volume d’argent stocké – du Livret A et du LDD réunis est en hausse sur les trois derniers mois. Au total, nos économies cumulées sur ces deux livrets s'élèvent aujourd'hui à 357 milliards d’euros.
Pourquoi ça repart à la hausse ?
Avec le taux de rémunération du Livret A ramené en 2015 à 0.75%, les épargnants avaient déplacé leur épargne vers l’assurance-vie plus rémunératrice. Est arrivée ensuite la baisse des taux d’intérêts par la Banque centrale européenne (niveau zéro, voire négatif) pour permettre aux entreprises d’accéder plus facilement au crédit et d’investir dans de meilleures conditions. L’épargnant s’est aperçu qu’il était en quelque sorte une victime collatérale de cette politique de taux zéro, qui favorise l’investissement mais présente le risque de réduire le rendement des placements. Bilan : le taux de rémunération de 0.75% offert par le Livret A, qui paraissait faiblard l’année dernière, est aujourd’hui considéré comme une "valeur refuge".
Doit-on s'attendre à un changement du taux de rémunération du Livret A le 1er août ?
Le Gouverneur de la Banque de France propose, le gouvernement dispose. On prête au Gouverneur de la banque de France l’intention de baisser le taux du Livret A de 0.75 à 0.50 % le 1er août prochain. Le faible niveau d'inflation plaiderait en sa faveur. Mais il s'agit d'une décision très politique. Depuis la création du Livret A en 1818, sa rémunération n’a jamais été inférieure à 0,75%. Le premier gouvernement qui enfoncerait ce plancher – qui plus est un gouvernement de gauche – commettrait probablement une erreur. En revanche, le gouvernement doit se préoccuper de la bonne utilisation de l’épargne, notamment l’épargne longue, pour servir l'économie : investissement ou consommation. Ca sera l'un des débats de la campagne pour l’élection présidentielle.
A retenir en bref dans l’actualité économique : les entreprises de taille intermédiaire vont recruter cette année
Les ETI sont situées entre les PME et les grands groupes. Elles emploient moins de 5000 salariés. Leurs perspectives d'embauche sont au plus haut depuis 2012, selon une étude publiée mercredi 22 juin par Bpifrance et la Direction générale des entreprises. Près de 50% des ETI interrogées anticipent une augmentation de leur chiffre d'affaires en 2016 grâce à leur activité en France. Par contre, elles sont plus réservées sur leurs perspectives à l'international.
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