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Monette, de la lingerie de luxe et du financement participatif

Immersion dans les coulisses de la lingerie de luxe, auprès de de la créatrice de Monette. Assya Hiridjee a décidé de mettre à profit le savoir-faire des anciennes Lejaby et s'essaye au financement participatif pour continuer de se développer, toujours en France.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Quand on demande à Assya Hiridjee à quel
moment l'aventure Monette a commencé, elle retire ses lunettes roses
flashy et laisse son regard se perdre dans les recoins de sa mémoire. Elle est
entrée à Princesse TamTam avec ses sœurs quand elle avait 20 ans et y
est restée jusqu'à la vente de la marque en 2005.

Ensuite, le projet à germé,
mûri, jusqu'à éclore d'une marque : "Monette, c'est le diminutif
de Simone, une amie qui travaille dans le monde de la lingerie, autour de la
soie. Elle m'avait demandé comment j'allais appeler la marque et je lui ai
dit : Monette !".

Elle reprend les ouvrières de Lejaby

La Simone en question se moque, trouve ça
désuet, mais trop tard. Dans la tête d'Assya Hiridjee, son projet a désormais
un nom et bientôt des employées. "J'ai rencontré Arnaud Montebourg se
rappelle t-elle. "Et justement, il essayait de trouver une porte de sortie à
l'usine d'Yssingeaux, la dernière usine Lejaby qui se fermait.
Il m'a proposé
de reprendre les ouvrières. Je n'avais pas du tout envisagé cela mais en
discutant avec elles sur place, cela m'a paru indispensable de faire
quelque-chose."

De 25,
l'effectif est passé aujourd'hui à 40
couturières formées pour de la lingerie de luxe. D'ailleurs, Patricia, la
mécanicienne prototypeuse – celle qui reçoit un patron et qui a pour mission de
réaliser le premier modèle en tissu – avoue passer 3 fois plus de temps sur un
modèle Monette qu'elle a pu le faire chez d'autres marques. Ce qui est
sûr, c'est que ce luxe à la française fonctionne très bien à l'étranger, autant
en Russie, en Australie, à Hong Kong, qu'aux Etats Unis ou en Europe.

Grandir grâce au financement participatif

A tel point que l'entreprise veut
augmenter son capital de 800.000 € en passant par le financement participatif.

320.000 € ont déjà été collectés sur le site Anaxago. Catherine, la
responsable marketing se transforme donc depuis plusieurs mois en gestionnaire
de crowdfounding : "On suit au quotidien l'évolution, même presque
toutes les heures. Certaines personnes sont motivées par cet engagement citoyen
de la marque et se disent qu'on peut être à la fois mode et responsable !"

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