Les Rencontres économiques d'Aix-en-Provence cherchent des solutions à la crise
Après le sommet de Davos, en Suisse, ces rencontres organisées par le Cercle des économistes à Aix-en-Provence est l’autre rendez-vous important de l’année qui permet de prendre le pouls de l’économie et de ses acteurs. Pendant trois jours, quelque 240 conférenciers – universitaires, chefs d’entreprises et politiques – venus d’une quarantaine de pays ont confronté leurs analyses et, contrairement à Davos, les débats des Rencontres sont ouverts au public. Pas de secret sur les discussions entre les grands de ce monde. Il y eu foule pendant ces trois jours. Probablement le signe d’un besoin de comprendre un monde dans le lequel il est de plus en plus difficile de se retrouver.
Réponses à la hauteur des attentes ?
On sort de ces rencontres avec l’image de décideurs plutôt… abasourdis. Tant du côté des politiques français et européens que des dirigeants d’entreprises. Chacun y est allé de ses solutions ou pistes de réflexion mais l’ensemble relève vraiment du déjà entendu.
Pour la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, "L’Europe doit se sortir du Brexit par le haut", et selon le Commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, "L’Europe doit lancer des initiatives fortes pour se réinventer"… dont acte ! Et quand jaillit le débat sur la souveraineté des Etats-Nations, l’ancien directeur de l’OMC, Pascal Lamy, évoque un "Vieux truc", préférant parler de l’influence des pays.
L’avis des chefs d’entreprise
Plus que le Brexit en lui-même, les patrons se disent inquiets de l’incertitude ouverte par le résultat du referendum britannique. Le sentiment est assez bien résumé par la directrice générale d’ENGIE, Isabelle Kocher, pour qui "Le départ de la GB en dit long sur le fonctionnement de l’Europe". "Machine désincarnée", dit-elle.
Les propositions du Cercle des économistes
A l’issue de ces trois jours de débats, le Cercle des économistes fait la synthèse avec des propositions. Cette année, elles sont au nombre de 12. Relancer l’Union, oui, mais sans papillonner et en axant cette relance sur la fiscalité, la gestion des frontières, la Défense et l’innovation. Entériner le principe d’une Europe à plusieurs vitesses et, surtout, faire émerger de nouvelles formes de coopération mondiale entre les Etats et la société civile. En gros : lancer les bases de ce que le Cercle des économistes appelle "La société de la seconde chance". Ne reste plus qu’à se retrousser les manches.
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