Yann Moix : "J’aime la démesure, j’aime la longueur"
Le nombre de pages pourrait effrayer certains lecteurs, mais cela ne dérange pas Yann Moix. "J'aime la démesure, j'aime la longueur et j'aime ce qui dure. Ce n'est pas un gros livre, c'est simplement une parole qui dure, qui s'allonge et non pas un livre qui s'épaissit ."
Yann Moix avait déjà raconté avoir été un enfant battu. Là, il en fait une fiction. Il invente une association : l'APEB : l'association pour la préservation des enfants battus, où ses parents prennent des leçons. Il fait débouler un certain Monsieur Théotokos qui donne des cours à son père pour frapper son fils, c'est-à-dire lui-même. Il consacre un chapitre à tous les coups qu'il a pris.
Il n'attend aucune réaction de ses parents. "Je ne suis pas quelqu'un qui se définit par rapport à ses parents. Mes parents ne sont que des géniteurs. La filiation, la paternité est un sujet plus important que de savoir qui nous a techniquement mis au monde. "
Le désintérêt
Yann Moix a connu le succès et l'échec, pourtant cela ne l'intéresse pas. "Il ne faut pas avoir un discours cynique parce qu'il y a des gens qui vous font confiance. On ne peut pas dire n'importe quoi. Il y a un éditeur qui engage beaucoup d'énergie et des gens qui travaillent pour vous soutenir. Le respect voudrait que l'on fasse tout pour que le livre se vende. Au moment où j'écris je m'en moque, mais quand le livre sort, je joue le jeu ."
Le cinéma
Son second film, Cinéman , a été un énorme bide. Seulement 300.000 entrées, alors qu'il en fallait 2,5 millions pour rembourser. Yann Moix le qualifie lui-même de film malade. "C'est un film dans lequel rien ne fonctionne. Le scénario a été écrit pour un acteur qui ne l'a pas tourné et finalement c'est un autre film que j'aurais dû écrire pour Franck Dubosc. "
Le tournage a connu de nombreuses déconvenues, que ce soit dans les relations avec les techniciens, entre les acteurs, ou en raison d'accidents. Yann Moix était dans un état lamentable. "Je sentais dès le premier jour de tournage que j'allais dans le mur. "
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