Tout et son contraire. Féfé : "Je n’ai jamais aimé les clichés sur le rap"
Auteur, compositeur, Féfé est l'invité de Philippe Vandel dans "Tout et son contraire".
Féfé s'est fait connaître au sein de Saïan Supa Crew, un collectif de hip-hop, triple disque d'or au début des années 2000. Il vient de sortir Mauve, son troisième nouvel album solo. Il a décidé de l’appeler Mauve en clin d'œil à son enfance. Il raconte que, gamin, il avait tendance à voir la vie en rose mais qu'il avait souvent le blues, car il prenait aussi des coups. Le rappeur s’est dit que rose et bleu, en fin de compte, ça donnait du mauve.
Il est réducteur de dire que Féfé n’est qu’un rappeur. Il mélange beaucoup d’influences dans sa musique – et ne lui parlez surtout pas des clichés qu’on véhicule sur le rap : "Moi, j’ai grandi en cité, je suis un rappeur, pas de souci pour ça. J’ai grandi avec des racailles comme avec des têtes et mon combat a toujours été de montrer qu’on n’est pas juste un monolithe, tous pareil, on n’a pas tous quitté l’école tôt, on n’a pas tous fait de la prison… C’est faux !"
À l'ancienne
En 2009, Féfé sortait son premier album Jeune à la retraite. Un titre d’album qu'il doit à une personne croisée à la sortie d’une soirée et qui l'apostrophe alors d'un "Féfé ! à l’ancienne! " alors qu’il avait une trentaine d'années. "A l'ancienne, pour un rappeur, c'est la fin, on doit toujours être frais ! Je me suis dit, c’est bizarre, je me sens super jeune mais il me met déjà la retraite."
Gros cafard
Féfé se souvient de son premier voyage au Nigeria, dont son père est originaire. "Au Nigeria, tout est grand, tout est chaud, dans tous les sens du terme ! Là-bas, un cafard est un gros cafard, la misère, c'est vraiment la misère, l'opulence, c'est vraiment l'opulence... Tout était exagéré, pour moi, enfant de banlieue qui pensait que ma banlieue, c'était dur et compliqué. Rien à voir ! La banlieue, c'est cool, les gars !"
Féfé évoque également sa famille : "Je passe beaucoup de temps avec mes filles mais je trouve que ce n'est jamais assez. Ma musique, c'est un plaisir égoïste, mes filles devraient passer avant."
J'ai toujours cette culpabilité d'être centré sur moi et je pense que je ne passe pas assez de temps avec mes filles
FéféTout et son contraire
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