Radu Mihaileanu, cinéaste, revient sur son film "La source des femmes"
L’histoire se passe dans un village du Maghreb où les femmes qui sont de corvée
d’eau, décident de faire la grève de l’amour tant que les hommes n’installeront
pas l’eau courante. C’est une histoire vraie qui s’est passée il y a une dizaine
d’années en Turquie et qu’il a transposée au Magreb.
Radu Mihaileanu dénonce la société
musulmane traditionaliste qui revendique le mariage arrangé, le viol conjugal,
et l’absence de contraception. Mais, en face, il dénonce aussi les
prétendus «modernes». Comme ce fonctionnaire en cravate qui déconseille aux
villageois d’installer l’eau et l’électricité. «Ensuite, vos femmes vont
vouloir une machine à laver, et après, elles passeront leurs journées à rien
faire ou à téléphoner ».
Radu Mihaileanu a un univers bien à lui
Va, vis et deviens raconte l’histoire d’Africains qui se
sont fait passer pour juifs pour pouvoir quitter l’Éthiopie et partir en Israël.
Le concert est l’histoire
d’anciens musiciens du Bolchoï virés pour raisons politiques, qui se font
passer pour le vrai Bolchoï et viennent donner 1 concert à Paris.
Train de vie c’est
l’histoire d’un village juif d’Europe de l’Est qui décide en 41 d’organiser 1
faux convoi de déportation. Ils joueront à la fois les déportés et les officiers
allemands. Et pourront échapper aux nazis.
Radu Mihaileanu a quitté la Roumanie en 1980. Il a débarqué en France au
début des années 80. Il a réussi à
faire l’IDHEC , Institut des
hautes études cinématographiques, la grande école de cinéma. En venant de l’autre côté du rideau de
fer, il a vraiment vécu le choc des cultures…
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