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Marcel Amont : "Se moquer de soi-même me paraît très élégant"

Marcel Amont, chanteur, auteur, très grande vedette des années 1960/70. Il vient de sortir un double CD d'anthologie, de 1956 à 1975 et a publié un livre, Lettre à des amis, où il publie son courrier imaginaire.
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
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Marcel Amont écrit à beaucoup de gens, qu'il a connu ou pas : Jacques Anquetil, Boris Vian, papa et maman, Bernard Pivot, Madame de Sévigné, Dominique Strauss-Kahn, le directeur de la SPA ... "La moitié des gens à qui je m'adresse sont décédés. "

Dans la lettre à Coluche, il parle de "nos potes de Charlie hebdo". Pour qui a connu Marcel Amont en gentil chanteur de variétés chez Guy Lux ou chez les Carpentier, on peut s'étonner. On ne l'imagine pas avec Charlie Hebdo / Hara Kiri. Pourtant il était vraiment ami avec Choron, Siné, et Reiser.  

"Cela me dépaysait, moi qui suis assez lisse. Il faut fréquenter des gens qui sont un peu différents de vous. Il faut aller voir les voyous . "

Dans son dernier album studio, il y a la chanson "Démodé", dont il a écrit les paroles : "J'suis pas tendance / C'est comme ça d'puis ma naissance / J'ai pas l'groove / J'ai pas le look / Les branchés m'prennent pour un plouc" .  

"Je n'ai jamais été à la mode ce qui m'a évité d'être démodé, ce n'est pas de moi. C'est de l'autodérision. Il faut se déstresser, il ne faut pas être victime. Se moquer de soi-même me paraît très élégant. "

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