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Charles Aznavour : "Michel Drucker est mon généraliste"

Charles Aznavour, chanteur, auteur et compositeur et comédien, revendique plus de 80 ans de métier, 800 chansons écrites... Il a eu 90 ans en mai dernier mais travaille encore. Il a publié "Tant que battra mon cœur", aux éditions Don Quichotte, qu'il a écrit tout seul. Il se raconte et avoue même avoir donné de l'argent à des politiques pour régler ses problèmes fiscaux.
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le chanteur Charles Aznavour, bientôt 90 ans et une vie entière dédiée à la chanson © Frédéric Dugit)

 "Quand je viens pour travailler je suis toujours disponible totalement. Il n'y a pas dimanche, pas de samedi, puisque dans nos métiers on travaille les samedis et dimanches. " Dans son livre Tant que battra mon cœur , aux éditions Don Quichotte, Charles Aznavour, chanteur, auteur,, comédien, raconte : "Je suis arrivé à la limite, à dater d'aujourd'hui il nous faut compter les mois, les jours, les heures à vivre, qui sont peut-être les dernières, c'est l'âge où il faut apprendre à gérer même les secondes. "

"Je suis malade si je suis en retard quelque part. Toute ma famille a toujours été à l'heure et j'ai la chance d'avoir épousé une femme qui est toujours à l'heure ", explique celui qui chante en cinq langues et est connu dans le monde entier.

Colère

Charles Aznavour a une énergie formidable qu'il tient, d'après lui, de ses colères. "Je suis en colère contre tout. Il y en a auxquels je pardonne, ceux qui ont des accents, mais ceux qui n'ont pas d'accents je ne leur pardonne pas facilement. " Pour Aznavour on ne plaisante pas avec la prononciation du "O",  cela ne souffre d'aucune approximation.

La Suisse, le fisc et les politiques

Charles Aznavour a toujours en travers de la gorge le fait d'avoir dû quitter la France pour la Suisse dans les années 70, "harcelé " dit il par le fisc. Aujourd'hui, il paie ses impôts en France.

"Pour la raison fiscale, j'ai eu un non-lieu. Ce que l'on avait raconté n'était pas vrai. Ce qui m'a coûté cher ce sont les avocats. " "Mais il y a eu pire ", poursuit Charles Aznavour. "Il y a quelques gens de  la politique qui pouvaient, paraît-il, arranger mon coup et moi, j'avançais un peu d'argent en liquide pour les votes qu'ils devaient avoir, notamment pour  les affiches ".

Et le chanteur de raconter : "J'en ai eu pas mal. Ça m'a coûté très cher. De tous les bords, même dans le centre, un peu partout. On avait un "go-between" qui amenait l'argent en liquide quelque part (...)" Charles Aznavour relativise toutefois et explique aussi qu'il "y a des moments où je me suis dit: est-ce que le " go-between'"n'était pas tous ces gens-là, lui-même ? ".

TOUT ET SON CONTRAIRE 1 04.08.2014 CHARLES AZNAVOUR Version 1
TOUT ET SON CONTRAIRE 2 04.08.2014 CHARLES AZNAVOUR Version 2

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