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Tout est politique. "Je me sens complice d'une escroquerie intellectuelle", dit Michel Coste, qui quitte En marche

Michel Coste, ancien référent de La République en marche en Ardèche qui quitte le parti, était l'un des invités de Tout est politique, jeudi sur franceinfo. Il a expliqué les raisons de son départ, notamment un désaccord sur la gestion du parti. 

Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 60 min
Michel Coste, ancien référent de La République en marche en Ardèche, était l'un des invités de Tout est politique, jeudi 16 novembre sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Michel Coste, ancien référent départemental de La République en marche en Ardèche, était l'un des invités de Tout est politique, jeudi 16 novembre sur franceinfo. Il va officialiser son départ du parti vendredi, à la veille du congrès national, tout comme une centaine d'autres marcheurs. Il est revenu sur les raisons de ce départ, expliquant qu'il se sentait "complice d'une escroquerie intellectuelle"

Grand écart entre les promesses et la pratique

Michel Coste estime que La République en marche ne respecte pas suffisamment sa base et les ambitions de démocratie qu'elle s'était fixée. "Nous sommes en train de faire le grand écart entre une promesse qui était de remettre les Français au centre du dipositif et une pratique où tout vient d'en haut." Face à ce constat, l'ancien référent départemental du parti a préféré claquer la porte. "Je me sens un peu complice d'une escroquerie intellectuelle."

Il assure : "Il y a un pacte de confiance qui s'est mis en place entre Emmanuel Macron, les marcheurs et le pays au moment de l'élection. Il est en train de se rompre parce que les marcheurs s'aperçoivent et sont très nombreux à avoir ce ressenti, qu'ils ont été d'une certaine façon dupés et bernés. La pratique ne correspond pas du tout à ce qui leur a été vendu."

Des adhérents qui se sentent infantilisés

Pourtant, Michel Coste est en total accord avec la politique du gouvernement. "J'adhère très largement à la politique qui est menée", affirme-t-il. Ce dernier évoque une orientation libérale qui se fait "à marche rapide et de façon largement satisfaisante". Comme seul bémol, il évoque le volet social qui "tarde un peu à venir".

Mais, selon lui, "ça ne peut pas se faire sans un grand parti de gouvernement qui soit dynamique, ouvert, créatif, productif et qui soit très rassembleur". Il affirme que "tout est centralisé" et que le mouvement politique est "mal parti". Cette attitude est, d'après lui, ressentie directement par la base : "Les gens sur le terrain ont l'impression qu'on les prend pour des gamins." Il conclut "Nous perdons nos troupes et nous risquons de les perdre pour longtemps."

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